jeudi 10 décembre 2009

Burkina + Mali Partie 2

Tout d'abord il y a un 9ème abonné sur ce blogue et même une 10ème!! Un certain "Jean l'artillerie" (lourde ?) et une Elo (que je connais)
Deuxièmement, ceci est la 2ème partie d'une histoire de 3 épisodes. Si vous avez raté le premier :
Cliquez ici.
Sinon : lisez la suite.

Résumé des épisodes précédents : Nous sommes au Burkina (Banfora exactement) avec Lio et sa copine et tout se passe bien. Nous louons des P50 (mobylettes Peugeot) pour rejoindre les pics de Sindou.

Les paysages sont superbes et les villages carrément authentiques. Petites cases rondes en briques de terre crue, toit de chaume (ou assimilé).

Et nous revinrent avant la tombée de la nuit à notre premier hôtel à Banfora.
Banfora c'est une ville petite, sans trop d'âme ni d'animation. Cela en fait quand même la troisième ville du pays si mes souvenirs sont bons.
Le lendemain on avait planifié une journée mobylette pour rejoindre les pics de Sindou. Lire les notes. Le gérant de l'hôtel était vraiment gentil et se démerdait pour trouver ce qu'on lui demandait (des vélos, des bières, des mobylettes usw. oune zoo vaïteur)

4 bikers (enfin 3 sur la photo) prêts à mordre la poussière.
Remarquez-qu'on avait un beau sourire le matin...


Mercredi, journée mobylette (ou main de henry c'est selon).
Lire les scans.


































































































Il n'y aurait jamais assez de photos pour décrire les multiples pannes dont nous avons été victimes. Sur celle-la. Lio me dit qu'il n'avance plus. La courroie est juste partie. On tente de la remettre. Pour avoir un bon aperçu de ce qu'on a eu, lisez les notes. Mais le pire pour les mains c'était de remettre la chaîne qui avait déraillé parce qu'on n'avait rien mis à part des feuilles sèches pour se les laver...




YEAH. Indiana et sa monture.

Les pics de Sindou. (vous n'aurez droit qu'à une seule photo)
Mais il faut savoir que c super beau.

On en est même arrivé au point de devoir "tracter lionel". J'avais mis un peu de ficelle dans mon sac avant de partir, en me disant qu'on en aurait ptètre besoin pour attacher des sacs ou des vêtements, mais pas tirer une P50...
D'ailleurs on a vite vu que ça n'allait pas et qu'on ne serait jamais rentré à bon port à une telle allure.

Quand on est arrivé le soir, un peu épuisés par cette journée qu'on a passée sur deux roues, nous nous sommes mis en hâte de trouver un lieu pour visionner le match de l'équipe de France. "Il paraît qu'il y a un cinéma ou l'on peut le voir" nous avait dit Lionel. Nous arrivâmes au beau milieu de la première mi-temps. En fait de cinéma il n'y avait plus qu'un entrepôt désaffecté avec des sièges basculants qui avaient fait leur temps... le local était sombre et vétuste. Sur les 10 dernières rangées étaient assis des spectateurs oisifs, intéressés par les résultats sportifs du pays colonisateur. A moins qu'ils n'étaient tout simplement supporters de l'Irlande (un peu des deux en fait). Donc groupés dans le fond de l'ex-cinéma, des spectateurs. Et dans le couloir central, une télé qui diffuse TV5 monde !! Et voilà comment transformer ou se réapproprier ce qui était jadis un lieu de culture. Juste en arrivant on a entendu un grand cri collectif. Un but. (Pour l'irlande). Nous sommes entrés (200 F par personne !!) et nous sommes assis au 3 ème rang. Vu la taille de la télé, je me demande comment les gens derrière nous pouvaient voir quelque chose.
Finalement, sur un mouvement opaque, entaché de 2 hors-jeux, et d'une grosse main, la france a mis le but de la victoire en toute fin de rencontre. On n'était pas très fier en sortant. Mais content quand même. On avait acheté plein de Guiness pour l'occasion...


























Le lendemain, on a pris un bus pour aller au Mali. D'abord une petite camionnette avec 22 sièges mais 30 ou 35 personnes selon que l'on compte les enfants et/ou les animaux avec. C'était pas très confortable, et en plus Fred et moi étions malades. La musique tonitruante n'arrangeait rien. Puis pour je ne sais quelle raison, le chauffeur passa une cassette de Bob Marley, sûrement un best of. Et là oh surprise, le bob chantait comme s'il venait de se réveiller, tout lentement, et d'une voix bien trop grave. On avait l'impression d'écouter un 45 tours à la vitesse d'un 33 !! Bref ça nous a bien fait rire.
Puis Arriva la frontière avec tous ses "à côté". Côté Burkinabè, 3 arrêts, un pour la douane, un pour la police, un autre pour la frontière (qu'on traverse à pied !!), et enfin le poste de police malien, changement d'ambiance. Des corps habillés désagréables, mais pas trop de problème pour obtenir le Visa. (uniquement pour Fred et moi, car Audrey et Lio l'avaient déjà) Le bus dans lequel on a effectué le plus gros du voyage se démarrait en poussant (comme une voiture, mais avec 30 tonnes en plus), et pour s'arrêter, le chauffeur n'utilisait QUE son frein moteur, à tel point que pour immobiliser son véhicule il passait tout à la fin la MARCHE ARRIÈRE !!
On dort à Sikasso.

Nous voilà au Mali. À Sikasso exactement. Cette ville me laisse une impression étrange dans la tête. On peut rencontrer des trucs vraiment pourris, cradingues, déglingués ou même un petit mont constitué de vêtements et d'objets (chemises, valises, ...)


Drôle d'ambiance, tout semble plus vieux, plus à l'arrache encore (je croyais cela impossible). On a beaucoup de surprises : des tarifs qui changent en quelques minutes en invoquant un motif fumeux, des conditions de confort très limites (y a-t-il une différence entre la douche et les chiottes ??) beaucoup plus de difficulté à comprendre et à se faire comprendre...
A l'hôtel, après avoir bataillé sur le prix de la chambre qui n'était pas le même selon les personnes qui allaient y dormir, on eu droit à un autre palabre, lui au niveau de la mousticaire. Ne voulant rien lâcher, nos hôtes refusèrent de nous en donner une convenable sauf si je payais 100F, que je sortis de ma poche instantanément. Le gardien alla chercher (avec humour ou pas on ne le saura pas) un antimoustique à brûler, les bien nommées : "spirales parfumées" sur la boîte... Heureusement que nos amis en avaient une en stock. Mais de toute façon le lendemain au réveil (réveil est un bien grand mot) j'avais le côté du corps sur lequel j'avais dormi couvert de boutons en tout genre. Non pas à cause des moustiques mais des petites bébètes qui devaient avoir élu domicile dans le matelas !!



























On ne s'éternise pas à Sikasso. On décide de continuer notre route vers le nord. Audrey et Lio connaissent déjà puisqu'ils y sont passés un mois auparavant et doivent, eux, retourner vers le Sénégal. Nous nous séparons donc d'eux au matin du 20 novembre.












Ils restent un peu et rejoindront Bamako plus tard dans la semaine. De notre côté nous essayerons de rejoindre Mopti. Il aura fallu une journée de bus et d'attentes en tout genre pour y arriver à cette ville. La compagnie nous avait assuré une arrivée dans la ville vers 17H, en tout cas avant 19 H ! Mon cul oué ! On y est arrivé passé une heure du matin. Et là pour trouver un hôtel c pas facile!! On a fini par aller dans un hôtel pour leur demander de "faire du camping" dans la cour. Et c'est ainsi qu'on a dormi par terre, sur du dur, comme 2 connards au milieu des moustiques, des cris de chats (appelés miaulement) et d'une télé qui diffusait Miss Mali-France (un pastiche de Miss France, mais organisé uniquement pour les filles maliennes résidant en France !!). Je me rappelle encore cette journée qu'on a plus passée à attendre le bus qu'à le prendre !! Dans une ville carrefour : Bla, on a vu un gars qui voulait que je le dessine. Malheureusement pour lui, mon coup de crayon n'est pas des plus fameux. Et il semblait un peu déçu, au vu du résultat ! J'étais gêné, mais comme je l'avais prévenu, ça m'a fait rire quand même. Il a bien voulu garder l'exemplaire de ce portrait au combien grotesque signé par mes soins !!!!!

L'original...

... et l'œuvre d'art

Puis la visite de Mopti se fit tranquillement, au rythme du tourisme tranquille, sans trop de curiosité, juste en se laissant porter par le courant du fleuve Niger. Un pti tour en pirogue avec dégustation de thé préparé dans l'embarcation. Jeune habitante d'un village de pêcheurs sur le Bani (affluent du Niger)


Sur le Bani

Errance dans les rues de la ville, prise de photos.

Cérémonie du thé dans la pirogue...


Balade en pirogue sur le fleuve Niger à Mopti.


Les rues d'un petit village insulaire sur l'affluent du Niger

Bref Mopti c'est sympa. J'ai bien aimé surtout le quartier "recyclage".
On pouvait y voir des centaines de tonneaux, et autres bidons en acier prêts à être traités par tout un panel de travailleurs. Ceux qui découpent, ceux qui aplanissent, ceux qui redonnent une forme à angle droit, ceux qui cèlent, ceux qui repeignent et enfin ceux qui, à l'aide d'un pochoir, imprime des petits motifs,dessins, avions, châteaux, sapins...

Mosquée de Mopti (en Banco)

Dans les rues...

Le quartier recyclage.

Allez, il suffit. Direction la gare routière, pour prendre un "transport en commun" vers Sevare. Transport en commun n'a jamais si bien porté son nom qu'en Afrique !! Une petite camionnette bourrée de monde et une bonne ambiance régnant à l'intérieur. Nous sommes excités comme des puces (quelle image). Demain nous visiterons le pays Dogon.


Aucun commentaire: