vendredi 12 mars 2010

Annexe : Les transports

Sorti de derrière les fagots :

Au fait, si vous le souhaitez, il faut m'envoyer un mail pour récupérer la totalité des photos du voyage. (en bonne qualité)


Retour vers La côte d'Ivoire.



Les transports : on a beaucoup pris les moyens de transport locaux. le train,Le bus, le car, le taxi, le taxibrousse, le gbaka, le gros gbaka, le minibus, la camionnette, ...
Mais un souvenir fort reste celui du camion à bétail qui nous a emmené de Bankass à Koro. On avait gentiment patienté sur le trottoir avant de le prendre. Ca faisait une heure qu'on entendait "montez dedans on va bientôt partir" mais à force on connaissait le refrain. Quand il commençait à être bien rempli on est parti s'asseoir sur des planches en bois tout au fond. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je me suis soudain senti pris d'une euphorie. Peut-être que j'avais bouffé trop de noix de kola !! Mais On s'est mis à chanter avec Fred. Tout le monde nous a un peu dévisagé d'abord. Les gens devaient bien se demander ce que ces 2 blancs pouvaient foutre dans ce truc glauque. Puis toujours sur ma lancée j'ai sorti l'harmonica et entammé l'hyme à copinard (en fait c la musique de Amazing grace) puis des trucs basiques du style O'Susannah. Là, les visages des occupants se firent de plus en plus circonspects. Le camion s'est mis en marche et en quête d'amener sa marchandise (des humains plus serrés que des sardines jusqu'à Koro.) Entre les planches on pouvait contempler un super coucher de soleil et de la nature rouge et poussiéreuse du Mali.

Un autre trajet m'avait marqué, c'était celui juste avant. Pour relier Kani Komolé à Bankass. Notre guide nous avait mis dans un petit bus qui devait être le ramassage scolaire ou similaire puisqu'il transportait uniquement des bambins. Mais le chauffeur nous a fait une conduite à tombeau ouvert. Je ne suis jamais allé aussi vite sur des pistes de qualité médiocre. On avait l'impression de faire des bonds sur la chaussée. Les enfants, eux, étaient bien plus habitués que nous. Puis il y a eu un drôle de truc. Du fait de toute la poussière ambiante, les cheveux des passagers se mirent à se colorer en rouge.



Retour vers Ouaga.

Il y avait également un trajet assez spécial. Avec à la fois des moutons sur le toit, et des poulets dans l'habitacle. Un vrai bordel comme on dit. Taux de remplissage : environ 140 % Les moutons gueulaient tout ce qu'ils pouvaient. Souffrant de la façon dont on les avait attachés, ou ayant déjà compris quel sort il leur était réservé. (Tabaski approchait à grands pas !). Parfois pour des raisons pratiques, les biquettes sont même "empaquetées" dans des gros sacs plastiques, dont la tête dépasse... !!
Moi je me rappelle aussi qu'en plus de gueuler tout le temps, il y a une des bêtes qui avait pissé, puisque quand le véhicule freinait fort, de la pisse s'écoulait sur le pare-brise !!



AHHH cette 504... On pourrait faire un poème tout entier sur elle... Les mots rentabilité, durabilité, maintient en vie, n'ont jamais si bien aidé pour décrire ce tas de féraille roulant. Une carosserie qui a vécu ! Dans l'habitacle on la voit partout, il n'y a plus aucun habillage. La mousse des sièges à foutu le camp depuis des millers d'années on dirait. Le tableau de bord n'est plus un tableau mais une mozaïque de cadrans avec une aiguille figée (ou pas d'aiguille du tout, c au choix). Le compteur kilométrique est pathétiquement figé sur 300 000 km mais la question à se poser est "combien de fois le tour du compteur a été parcouru avant, puis après cet arrêt ???"
En guise de poignée de porte intérieure il y a un petit bout de fil de fer. Les poignées pour lever ou abaisser les vitres ont disparu par enchantement.
On monte dans le taxi en question. 4 à notre rangée. Le fait d'être 4 sur une grande rangée n'est pas un problème en soi, ce qui me gêne (et me fait mal au cul) c'est que je me retrouve à cheval entre deux sièges. Et comme toute la mousse a disparu (cf plus haut) je sens juste un bout de plastique contre mon coccyx.
On démarre : (on pousse un peu puis on enclenche la 2ème). Bruit de tôle rouillée. Ca sent l'essence à mort à l'intérieur. De la fumée jaillit à l'intérieur, comme si le pot d'échappement était devant moi... ça ne dérange que moi on dirait... Il y a un petit bidon d'eau aux pieds du chauffeur. Tous les 10 kilomètres il va remplir le radiateur. Le passage des vitesse est rare, même dans les côtes, le conducteur ne rétrograde pas. Peut -être que certaines ne marchent plus...

Aucun commentaire: