jeudi 10 décembre 2009

Burkina + Mali : 3ème et ultime partie

Ceci est la dernière partie du voyage.
Si vous avez raté les premières : cliquez ici
Si vous avez raté la deuxième : C'est là.
Si vous vous demandez ce que vous faites ici. Allez vous en.


Rappel : on arrive au pays dogon (nord-est Mali).
Sévaré : nous rencontrons notre guide : Abdoulaye. Présentations. Demain nous partons vers Bandiagara puis vers Dourou, départ de notre randonnée pédestre en Pays Dogon, sûrement le point d'orgue de notre excursion hors des frontières ivoiriennes.


La doyenne des voitures que j'ai vues au Mali. L'inusable voiture française, la limousine des pistes arides, le break le plus populaire d'Afrique de l'ouest : la Peugeot 504




Vue splendide sur une faille de la falaise. (en fait la falaise est derrière)






































































A notre arrivée à Begnematou : on a rencontré des personnes. L'une d'entre elles, (Joseph si je me souviens bien) portait un magnifique teeshirt Pastis 51, très sale et complètement troué de part en part. Je trouvais cela franchement atypique et voyais déjà le truc : les blancs qui ne savent plus quoi faire de leurs vêtements et qui envoient en Afrique ce qu'ils n'osent plus mettre. Je pense que lui s'en moquait éperdument de savoir si c'était marqué Yin ou yang sur son habit, mais moi ça me chagrinait. Alors je suis revenu le voir par la suite pour procéder à un échange : je lui donnais mon tee shirt et il me donnait le sien. Désormais, il ne fait plus de publicité gratuite pour une marque d'alcool qu'il ne connaîtra jamais. Il porte un vêtement uni moins ridicule et moins troué. Ce fameux tissu, je l'ai gardé et il retournera sûrement là où il a été conçu : en France. Ah moins que ce ne soit un truc chinois et qu'il ait déjà voyagé plus que moi...

YEAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

Benimatou (en phonétique)


Coucher de soleil

Un texte tiré de la toile :
Mes hommes et moi arrivâmes dans un petit village, très pittoresque portant le nom de Bégnematou. Nous nous assîmes sur quelques pierres qui jonchaient le sol en attendant les porteurs que nous avions devancés d’une bonne distance et qui étaient à la peine en cette fin de journée. Nos affaires, notre matériel et nos vivres devaient arriver par la suite. Épuisés par une telle entreprise, nos yeux ne laissaient transparaître aucune émotion. Personne ne dit mot. Un léger muret, de fabrication artisanale et traditionnelle qui jouxtait notre banc de fortune nous empêchait d’apprécier une vue globale du village. On aperçut au loin le reste de la troupe avec les ânes fortement chargés. […] Bientôt, alors que le soleil semblait atteint d’une immense fatigue et prêt à aller se coucher, des petites figures aux ombres allongées sur cette terre poussiéreuse firent leur apparition. Sans doute les enfants avaient-ils déjà du voir des blancs, ou des "toubabous" comme on dit en Bambara. Ils n’émirent aucune crainte à notre égard, mais parurent bien amusés de notre présence au contraire. L’échange, bien que difficile, nous amusa grandement. Aussi, nous n’eûmes pas le temps de le prolonger car arrivèrent les porteurs accompagnés de leurs mules. Dans leur langue, ils lancèrent quelques mots en direction des bambins qui s’éclipsèrent en quelques secondes. La lumière se fit de plus en plus douce au fur et à mesure que l’astre solaire se rapprochait dangereusement de l’horizon. Il semblait décidé à vouloir passer de l’autre côté à tout jamais. Nous nous hâtâmes en haut d’une excroissance rocheuse qui nous permettait de jouir d’une vue globale sur le village. La scène se déroulait paisiblement et dans le calme. La teinte du ciel vira subitement au rouge vif renforcé par le coton d’une poignée de nuages qui passait par là. La lumière émanant du ciel, allait mourir sur les habitations traditionnelles. Une fois que le soleil eût définitivement cessé toute activité directe, il restait dans le ciel ces masses nuageuses dominant la falaise et faisant le lien entre le village et l’astre solaire. Des reflets orangés virant sur le rose ou du rouge tirant sur le fuchsia se promenaient sur leurs contours. Cette couleur sanguine, nous ne l’avions jamais vue encore, et le spectacle que nous offrait la nature sur ce crépuscule nous laissa cois. Quelques rayons dardaient encore à travers la masse rougeoyante flottant haut dans le ciel, en s'abattant sur la terre aride comme une pluie de soleil mourant. Or l’intensité lumineuse se fit de plus en plus faible, la scène s’offrant à nous s’effaça peu à peu et nous usâmes nos pupilles jusqu’à l’épuisement. Suivant cela, nous décidâmes donc de retourner au campement et de préparer les tentes pour un bivouac non loin des habitations. Après un repas sommaire, nous allâmes rejoindre nos couches. Les bruits du village, amplifiés par un écho provenant de la falaise, se découpaient nettement dans le silence qui règne dans ces régions quasi désertiques. Des rires suivirent des pleurs. Une querelle succéda à un claquement indéfinissable. Des cris d’enfants répondirent à des cris d’enfants.
Les bêtes n’étaient pas en reste. Les chiens tout d’abord. Puis les chèvres. Enfin les ânes pour clôturer cette cacophonie.
Quand chacun eut finit de se faire remarquer, le village déjà plongé dans les ténèbres, sombra dans l’anonymat et le silence total.
Puis, ce sont les étoiles qui firent leur apparition, ouvrant ainsi le bal de la session nocturne. La température chuta rapidement et nous nous enfouirent sous nos couvertures. L’épuisement dû à la journée de marche se transforma en une détente qui nous plongea instantanément dans le royaume de Morphée.


Russel Krustovsky Mali-Mélo


Fred au bord de la falaise (ne saute pas STP)


Une guinna dogon


Sur les toits des maisons...


Les produits du terroir dogon : au fond -> des boulettes d'oignon, sur la droite -> des haricots, sur le devant (près des haricots) -> du sorgho, au milieu il y a du mil, en rouge à gauche ce sont des piments, et le reste j'ai oublié.


















23 novembre 2009 : 14H Chez Aly Ende à ENDE (auberge hôtel campement) :
Vue sur notre chambre. Il manque à la scène : une grosse cigogne qui essaye de se gratter derrière le cou et fred sur la chaise longue qui écrit qqch.

Habitations telem (sur le dessus) (anciennement occupées par les pygmées)


Mosquée


Tronc de Baobab. On en retire l'écorce pour en faire des cordes. Mais depuis quelques années, ce sont les vieux des villages qui récupèrent des gros sacs en plastique et qui, à partir des fibres font les cordes. Avantage : plus de souplesse et de résistance.

Magnifique
















Notre guide qui faisait la sieste


Oué on n'en prend pas souvent des clichés comme celui-là. Un piaf qui s'envole...


L'après Pays Dogon ne fut pas très marrant. On a surtout subi du transport.
















Ca fait un peu enfantin, mais voilà ce que j'ai eu le temps de dessiner pendant notre attente à Bankass, pendant qu'un vieux racontait sa vie à Fred et moi. Vous pouvez vérifier, les pneus sont bien des Michelin (hein tib et J.E.) C'est un ancien camion Interflora de Hollande Ce qui dépasse par le dessous, ce n'est pas une trompette ou un cor de chasse mais le pot d'échappement.


- Ouaga R.A.S -

Bobo. Prise de tête.

Nous sommes dans le quartier touriste et du coup on ne rencontre pas beaucoup de gens honnêtes. Dans la cour de l'auberge, j'explique à un homme (que j'ai d'abord pris pour un burkinabè) qu'on ne nous fait pas payer les même prix que les burkinabè. Il me dit que c'est exactement la même chose pour lui. Il revient de la pharmacie, et on lui a fait payer plus que ce qui est indiqué. La raison : son accent qui n'est pas celui du pays, mais d'un pays voisin, la Guinée. (Quand on ne précise pas de quelle Guinée on parle cela signifie que c'est de la Guinée Conakry. Sinon on précise : ex: Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Papouasie-Nouvelle guinée, Ascenseurs Guinet de très bonne qualité...
Appelons le Souleymane Baldé pour garder son anonymat. Baldé est un opposant à Dadis Camara le chef de la junte militaire qui tient la Guinée depuis la mort de l'ancien président Lansana Conté. Il était présent au stade le 25 septembre pendant le massacre de la population. Il s'est fait rouer de coups, a vu des gens mourir sous ses yeux et a passé quelques heures sans bouger pour échapper à la mort. Il ne doit son salut qu'à une connaissance dans la police. Peu après cet évènement il a du s'exiler. Il était au BF pour fuir un régime ...

(en apparté : Aujourd"hui la situation a changé : pour des raisons encore floues, un des généraux de Dadis Camara lui a tiré dessus mi décembre et l'a atteint au visage. Le chef était il y a encore q q jours dans un hôpital marocain. Aujourd'hui il est au BF. Un de ses subordonnés, en Guinée a repris les rênes du pouvoir et a annoncé qu'il organiserait des élections "démocratiques". Un premier ministre choisi dans l'opposition a été nommé. ))

Le lendemain ; direction la Côte d'Ivoire que nous avions quittée voilà presque deux semaines. Encore une de ces journée dans les transports ...
Le passage de la frontière est très spécial. Changement de ton. On a l'impression d'être soudainement des bêtes. Les gardes armés, portant les couleurs de je ne sais quel gouvernement, exercent un racket systématique de toute personne qui passe un barage. On nous demande sans cesse, des pièces, de l'argent "pour l'armée", "par solidarité", "pour la sécurité"... ou autre. Les burkinabè payent sans trop rechigner. Nous, comme des blancs, on essaye de tout marchander, y compris le droit de passage qui nous semble injustifié. L'ambiance est beaucoup plus tendue qu'au Burkina. Ca rigole moins. On nous demande même des togos pour le tampon sur le passeport. On dit qu'on en a pas besoin !! Le garde laisse tomber.
On arrive presque à Ferké. Seulement le radiateur a eu la mauvaise idée de se percer. Et il faut remettre de l'eau tout les 2 kilomètres. A chaque fois c'est le même rituel ; on nous fait sortir de la cabine, (car nous étions assis devant), on la fait basculer, on attend que le radiateur ait fini de couiner. On mets un peu d'eau. Nous en attendant cela avec les passagers du gbaka, on cherche un petit coin d'ombre pour ne pas trop souffrir de la chaleur. Puis on nous intime l'ordre de rentrer et de reprendre nos places. Le chauffeur est odieux avec nous, et invoque toute une série de protestation plus ou moins racistes envers les blancs. Quel accueil chaleureux !!
Heureusement, nous ne sommes plus très loin de Ferké. 5 km avant d'arriver, nous en sommes au 4ème arrêt radiateur. Puis, un mec a l'idée du siècle : réparer avec de la super glu (nommée colle alpha ici). Le résultat ne fut pas très convaincant malheureusement.
On finit par arriver à Ferké. Drôle d'ambiance encore une fois. On sent qu'il n'a pas dû y avoir beaucoup de toubabs ces derniers temps. Nous prenons le premier bus pour Korhogo. Et nous arrivons en territoire sénoufo. C'est le jour de Tabaski, le nom pour dire la fête du mouton, l'une des plus grandes célébrations musulmanes. Chacun dans la ville est très bien habillé. Surtout les enfants. Garçons et filles sont maquillés, et se promènent avec des paniers dans lesquels on peut laisser une aumône. Avec leur pécule, on dirait qu'ils s'achètent des friandises. Des fois, nous on en achète aussi d'ailleurs, comme des caramels d'Arachide, excellents.































































































































































































Jour suivant : descente vers Abidjan : beaucoup de barages, avant et après chaque grande ville, toujours un putain de douanier un peu zélé qui prend TOUT son temps pour inspecter le bus et tenter d'y déceler un produit illicite, une bombe, ou que sais-je encore.
Le bus finit par rejoindre Abidjan (Adjamé) vers les 18H et quand nous sortons, on a l'impression d'être chez nous ! ! On est assailli de toute part " hé vous allez à San pédro ?" " taxi taxwi" " vous voulez aller à San pédro" "hé hé ho taxi ici" . Bref il semblerait que tous les blancs qui descendent de bus à la gare d'Adjamé, aillent en direction de San pédro....
Il n'en fut rien, nous restèrent dans la capitale ivoirienne, un peu crevés par toute cette route, mais assez motivés pour aller partager un très bon repas chez gwen et raconter un peu ce qu'on a fait pendant ces 15 jours.
Bref, le retour à la civilisation et à la réalité.



L'état de mes chaussures à la fin des deux semaines.


La mosquée de Korhogo


La seule photo où on est à 2 !!


Enfin , un grand merci à Fred pour m'avoir supporté pendant toute cette quinzaine surtout quand je me levais du pied gauche. Et aussi pour ses superbes photos.



Au revoir et à bientôt.

Burkina + Mali Partie 2

Tout d'abord il y a un 9ème abonné sur ce blogue et même une 10ème!! Un certain "Jean l'artillerie" (lourde ?) et une Elo (que je connais)
Deuxièmement, ceci est la 2ème partie d'une histoire de 3 épisodes. Si vous avez raté le premier :
Cliquez ici.
Sinon : lisez la suite.

Résumé des épisodes précédents : Nous sommes au Burkina (Banfora exactement) avec Lio et sa copine et tout se passe bien. Nous louons des P50 (mobylettes Peugeot) pour rejoindre les pics de Sindou.

Les paysages sont superbes et les villages carrément authentiques. Petites cases rondes en briques de terre crue, toit de chaume (ou assimilé).

Et nous revinrent avant la tombée de la nuit à notre premier hôtel à Banfora.
Banfora c'est une ville petite, sans trop d'âme ni d'animation. Cela en fait quand même la troisième ville du pays si mes souvenirs sont bons.
Le lendemain on avait planifié une journée mobylette pour rejoindre les pics de Sindou. Lire les notes. Le gérant de l'hôtel était vraiment gentil et se démerdait pour trouver ce qu'on lui demandait (des vélos, des bières, des mobylettes usw. oune zoo vaïteur)

4 bikers (enfin 3 sur la photo) prêts à mordre la poussière.
Remarquez-qu'on avait un beau sourire le matin...


Mercredi, journée mobylette (ou main de henry c'est selon).
Lire les scans.


































































































Il n'y aurait jamais assez de photos pour décrire les multiples pannes dont nous avons été victimes. Sur celle-la. Lio me dit qu'il n'avance plus. La courroie est juste partie. On tente de la remettre. Pour avoir un bon aperçu de ce qu'on a eu, lisez les notes. Mais le pire pour les mains c'était de remettre la chaîne qui avait déraillé parce qu'on n'avait rien mis à part des feuilles sèches pour se les laver...




YEAH. Indiana et sa monture.

Les pics de Sindou. (vous n'aurez droit qu'à une seule photo)
Mais il faut savoir que c super beau.

On en est même arrivé au point de devoir "tracter lionel". J'avais mis un peu de ficelle dans mon sac avant de partir, en me disant qu'on en aurait ptètre besoin pour attacher des sacs ou des vêtements, mais pas tirer une P50...
D'ailleurs on a vite vu que ça n'allait pas et qu'on ne serait jamais rentré à bon port à une telle allure.

Quand on est arrivé le soir, un peu épuisés par cette journée qu'on a passée sur deux roues, nous nous sommes mis en hâte de trouver un lieu pour visionner le match de l'équipe de France. "Il paraît qu'il y a un cinéma ou l'on peut le voir" nous avait dit Lionel. Nous arrivâmes au beau milieu de la première mi-temps. En fait de cinéma il n'y avait plus qu'un entrepôt désaffecté avec des sièges basculants qui avaient fait leur temps... le local était sombre et vétuste. Sur les 10 dernières rangées étaient assis des spectateurs oisifs, intéressés par les résultats sportifs du pays colonisateur. A moins qu'ils n'étaient tout simplement supporters de l'Irlande (un peu des deux en fait). Donc groupés dans le fond de l'ex-cinéma, des spectateurs. Et dans le couloir central, une télé qui diffuse TV5 monde !! Et voilà comment transformer ou se réapproprier ce qui était jadis un lieu de culture. Juste en arrivant on a entendu un grand cri collectif. Un but. (Pour l'irlande). Nous sommes entrés (200 F par personne !!) et nous sommes assis au 3 ème rang. Vu la taille de la télé, je me demande comment les gens derrière nous pouvaient voir quelque chose.
Finalement, sur un mouvement opaque, entaché de 2 hors-jeux, et d'une grosse main, la france a mis le but de la victoire en toute fin de rencontre. On n'était pas très fier en sortant. Mais content quand même. On avait acheté plein de Guiness pour l'occasion...


























Le lendemain, on a pris un bus pour aller au Mali. D'abord une petite camionnette avec 22 sièges mais 30 ou 35 personnes selon que l'on compte les enfants et/ou les animaux avec. C'était pas très confortable, et en plus Fred et moi étions malades. La musique tonitruante n'arrangeait rien. Puis pour je ne sais quelle raison, le chauffeur passa une cassette de Bob Marley, sûrement un best of. Et là oh surprise, le bob chantait comme s'il venait de se réveiller, tout lentement, et d'une voix bien trop grave. On avait l'impression d'écouter un 45 tours à la vitesse d'un 33 !! Bref ça nous a bien fait rire.
Puis Arriva la frontière avec tous ses "à côté". Côté Burkinabè, 3 arrêts, un pour la douane, un pour la police, un autre pour la frontière (qu'on traverse à pied !!), et enfin le poste de police malien, changement d'ambiance. Des corps habillés désagréables, mais pas trop de problème pour obtenir le Visa. (uniquement pour Fred et moi, car Audrey et Lio l'avaient déjà) Le bus dans lequel on a effectué le plus gros du voyage se démarrait en poussant (comme une voiture, mais avec 30 tonnes en plus), et pour s'arrêter, le chauffeur n'utilisait QUE son frein moteur, à tel point que pour immobiliser son véhicule il passait tout à la fin la MARCHE ARRIÈRE !!
On dort à Sikasso.

Nous voilà au Mali. À Sikasso exactement. Cette ville me laisse une impression étrange dans la tête. On peut rencontrer des trucs vraiment pourris, cradingues, déglingués ou même un petit mont constitué de vêtements et d'objets (chemises, valises, ...)


Drôle d'ambiance, tout semble plus vieux, plus à l'arrache encore (je croyais cela impossible). On a beaucoup de surprises : des tarifs qui changent en quelques minutes en invoquant un motif fumeux, des conditions de confort très limites (y a-t-il une différence entre la douche et les chiottes ??) beaucoup plus de difficulté à comprendre et à se faire comprendre...
A l'hôtel, après avoir bataillé sur le prix de la chambre qui n'était pas le même selon les personnes qui allaient y dormir, on eu droit à un autre palabre, lui au niveau de la mousticaire. Ne voulant rien lâcher, nos hôtes refusèrent de nous en donner une convenable sauf si je payais 100F, que je sortis de ma poche instantanément. Le gardien alla chercher (avec humour ou pas on ne le saura pas) un antimoustique à brûler, les bien nommées : "spirales parfumées" sur la boîte... Heureusement que nos amis en avaient une en stock. Mais de toute façon le lendemain au réveil (réveil est un bien grand mot) j'avais le côté du corps sur lequel j'avais dormi couvert de boutons en tout genre. Non pas à cause des moustiques mais des petites bébètes qui devaient avoir élu domicile dans le matelas !!



























On ne s'éternise pas à Sikasso. On décide de continuer notre route vers le nord. Audrey et Lio connaissent déjà puisqu'ils y sont passés un mois auparavant et doivent, eux, retourner vers le Sénégal. Nous nous séparons donc d'eux au matin du 20 novembre.












Ils restent un peu et rejoindront Bamako plus tard dans la semaine. De notre côté nous essayerons de rejoindre Mopti. Il aura fallu une journée de bus et d'attentes en tout genre pour y arriver à cette ville. La compagnie nous avait assuré une arrivée dans la ville vers 17H, en tout cas avant 19 H ! Mon cul oué ! On y est arrivé passé une heure du matin. Et là pour trouver un hôtel c pas facile!! On a fini par aller dans un hôtel pour leur demander de "faire du camping" dans la cour. Et c'est ainsi qu'on a dormi par terre, sur du dur, comme 2 connards au milieu des moustiques, des cris de chats (appelés miaulement) et d'une télé qui diffusait Miss Mali-France (un pastiche de Miss France, mais organisé uniquement pour les filles maliennes résidant en France !!). Je me rappelle encore cette journée qu'on a plus passée à attendre le bus qu'à le prendre !! Dans une ville carrefour : Bla, on a vu un gars qui voulait que je le dessine. Malheureusement pour lui, mon coup de crayon n'est pas des plus fameux. Et il semblait un peu déçu, au vu du résultat ! J'étais gêné, mais comme je l'avais prévenu, ça m'a fait rire quand même. Il a bien voulu garder l'exemplaire de ce portrait au combien grotesque signé par mes soins !!!!!

L'original...

... et l'œuvre d'art

Puis la visite de Mopti se fit tranquillement, au rythme du tourisme tranquille, sans trop de curiosité, juste en se laissant porter par le courant du fleuve Niger. Un pti tour en pirogue avec dégustation de thé préparé dans l'embarcation. Jeune habitante d'un village de pêcheurs sur le Bani (affluent du Niger)


Sur le Bani

Errance dans les rues de la ville, prise de photos.

Cérémonie du thé dans la pirogue...


Balade en pirogue sur le fleuve Niger à Mopti.


Les rues d'un petit village insulaire sur l'affluent du Niger

Bref Mopti c'est sympa. J'ai bien aimé surtout le quartier "recyclage".
On pouvait y voir des centaines de tonneaux, et autres bidons en acier prêts à être traités par tout un panel de travailleurs. Ceux qui découpent, ceux qui aplanissent, ceux qui redonnent une forme à angle droit, ceux qui cèlent, ceux qui repeignent et enfin ceux qui, à l'aide d'un pochoir, imprime des petits motifs,dessins, avions, châteaux, sapins...

Mosquée de Mopti (en Banco)

Dans les rues...

Le quartier recyclage.

Allez, il suffit. Direction la gare routière, pour prendre un "transport en commun" vers Sevare. Transport en commun n'a jamais si bien porté son nom qu'en Afrique !! Une petite camionnette bourrée de monde et une bonne ambiance régnant à l'intérieur. Nous sommes excités comme des puces (quelle image). Demain nous visiterons le pays Dogon.