Je crois qu"il sera temps pour moi de faire un petit bilan de ces quelques 16 mois que j'ai passés en Afrique. Une petite réflexion sur «ma vie en Côte d'Ivoire.»
Bon ça viendra. Mais, en attendant, j'ai consigné dans la liste suivante tout ce qui me choquait, m'amusait ou me surprenait dans ce pays. Je les cite comme ça pêle-mêle, sous forme d’idée car ça prendrait trop de temps de toutes les rédiger.
- Est-ce normal qu'un monsieur, élégamment vêtu, avec classe vienne mettre une paire de gants en plastique et se mette à astiquer la photocopieuse sans que personne ne lui ait rien demandé ?? Je pensais que quand on parlait d'entretien de la photocop' on parlait de maintenance !!! Il est habillé avec chemise, cravate, et belle mallette (comportant un tournevis ??)
- Même chose avec le maintenancier informatique, il sort son chiffon et son "plizz" (ou équivalent chinois) et nettoie nos ordinateurs !!
- Si tu cherches à savoir si quelqu'un est sorti ou s'il est encore dans l'enceinte de l'établissement, si tu veux savoir si quelqu'un a changé de bâtiment, si le magasinier est au magasin, demande toujours au gardien, il sait tout. Qui entre, qui sort, qui transite ! poste clef.
- On a le droit de rire franchement haut et fort au travail, rien ne nous en empêche.
- Beaucoup de gens n'ont pas de frigo chez eux, et ça ne leur pose pas de pb...
- Dès que quelqu'un sait qu'on va aller en France ou quelqu'un vient de France, il faut absolument qu'il ne vienne pas les mains vides, il faut qu'il ramène des objets de valeur (technologiques souvent)
- «Eh N. tu mets combien de temps pour rentrer chez toi le soir ??» «- Oh pas plus de 2 heures !»
- devoir donner de l'argent au "technicien de surface" au boulot pour qu'il achète les savons des toilettes !
- Ne décrocher le téléphone que quand il fait «dring»
- Des vélos avec les roues presque jamais parallèles (l'une inclinée vers la droite, l'autre vers la gauche)
- Épargne tournante (tontine) ( - 15 000 F / mois :: + 75 000 F / 5 mois)
- Toujours rouler avec la jauge d'essence allumée, car si on met trop de carburant il disparaitra
- Michael Jackson à fond dans les couloirs !
- une montre inlassablement bloquée sur 12H15 depuis des mois et des mois !
- un enfant qui joue avec un cerceau et un bâton dans la rue.
- la mort omni présente, (sur la route, sur les routes, dans les maladies expliquées, dans les maladies inexpliquées , dans l'absence de sécurité, dans la sorcellerie, dans les histoires, et des fois sans raisons, souvent jeune, souvent et fréquemment....)
- ramasser des trombones sur le comptoir de la poste en se disant que ça pourrait servir...
-
- voir un gars qui pisse tranquillement à midi dans une bouche d’égout face à nous alors qu’il y a du monde qui passe un peu partout.
- faire son permis ivoirien en 45 étapes… (variante : refaire son permis ivoirien en 70 étapes)
- recevoir une lettre recommandée un mois après qu'elle a été postée de France (je ne signe même pas, elle comporte 4 tampons « non réclamée » puis des tampons de la poste 21 avril, 22 avril , 30 avril et même 12 mai….
- « ce véhicule est conduit par un professionnel, si une conduite dangereuse est constatée veuillez appeler les numéros suivants » (vu sur un camion…)
- Un mec à poil qui marche sur le bord de la route (fou) entre les deux voies… (Port Bouet)
- une chèvre sur un gbaka…
- une imprimante qui fait un bruit de moteur d’avion ou de mitrailleuse, utilisée sans arrêt pour des broutilles.
- A Yamoussoukro, un étudiant qui révise un samedi soir assis sur le trottoir éclairé par un lampadaire … il n’y a sûrement pas de lampe ou d’électricité dans sa chambre... ou trop de bruit. Chapeau.
- pouvoir téléphoner à ses amis pdt les heures de travail, parler fort, rire, pause pdt le boulot ! c relationnel.
- plug in sonore (très sonore) de la machine à écrire (tac tac tac tac.. tac tac dziiing)sur un PC
- Feu tricolore bloqué au rouge (début de pagaille)
Variante : Feu tricolore bloqué au orange (pas encore vu à ce jour : le feu tricolore bloqué au vert !)
- Ce fameux téléphone qui est tombé au moins 10 fois depuis que je suis arrivé. Maintenant on laisse sonner celui de R et on répond avec le notre sachant qu’il nous défonce les oreilles….
- le réveil à 5H du matin par le gardien pour ranger les voitures à cause d’un supposé meurtre à Yop…
- une 309 GTI gris métal avec béquet et prise d’air sur capot remplie par 4 imams en boubou.
- nouvelle coupure de courant _ ça devient lassant. // troisième coupure de courant : ça devient GRRRRRR ;
- au concert : le réglage des luminaires à l’ancienne (avec un long bâton en bois)
- un mec qui fait des pompes et des abdos un vendredi soir à 1H du mat dans une station service…
- les mécanos qui crament un truc/pot d’échappement près des bagnoles avec un truc à souder, ça pue horriblement à 10m à la ronde, eux sont agglutinés juste devant le pot à respirer des fumées nocives et n’ont pas l’air de s’en faire le moins du monde…
- devoir plaquer sa tête contre le rebord du guichet de la SITARAIL pour pouvoir parler à la guichetière, taille de l’ouverture : 10cm x 15 cm !!
- K, qui sort le fer à souder, pour souder une multiprise américaine, à l’arrache par terre
- Un mec mort ou presque sur le pont de vridi, à côté de sa moto, et un camion derrière (qui l’a sûrement percuté), une file très longue de voitures
- des calendriers datant d’1, 2, 5 ou 10 ans aux murs
– le tél qui tombe tt le tps, tt le monde se prend les pieds dans le fil.
- la couleur du ciel et du soleil quand on va au boulot le matin, cette teinte jaune orangée et la chaleur venante, sur fond de poussière, magnifique, motivation à aller travailler. !
- Plaque d’égout manquante (sur la route du retour, je la connais depuis le temps !! ) mais depuis hier qqn à eu la bonne idée non pas de mettre un pneu dedans pour la signaler, mais de mettre un tronc d’arbre qui dépasse d’1,5m !!!! risque d’accident flagrant donc il faut absolument l’éviter…
- M voit un pote, hé T comment ça va ? oui ca va … bla bla puis à la fin grosse poignée de main – hé on garde le contact, hein ? – est-ce que j’ai ton numéro même ?
- Rocambolesque, Abradacadabrantesque, un joyeux bordel.
- 2000F max pour un feu, une infraction, état d’ivresse n’existe pas (à ma connaissance)
- où on dit « il s’est levé » pour dire « il est parti »
- Vaquer à ses occupations : réparer des fils avec des bouts de ficelle.
- (vu sur la plage : un vendeur avec des sacs plastiques donc les poignées sont réparées avec d'autres sacs plastiques)-
- 25 min de blabla avec N pour avoir une ramette de papier
- Une horloge électrique affiche 80H27 en ville…
- Où on peut se ramener en pagne au boulot.
- Une toute petite araignée jaune qui tombe de mes cheveux et qui s’en va en bondissant.
- Ne pas réussir à me faire comprendre, ne pas comprendre les gens après un an passé ici.
- Savoir Faire un cappucino avec un sucre une cuiller et du nescafé
« les français quand ils sont amoureux ils font pitié » S.E.
« Une fleur qui vole sur un papillon » voila ce que c chanson française !! S.E.
« j’ai dessiné sur la plage , son doux visage (rires) et j’ai crié crié Alice que tu revienne » J.K
- C. qui sort un peigne et se coiffe pdt la conversation (sur des soupapes de sécurité.) (C. n’as plus de cheveux)
- Où les filles ne seront jamais complexées par leurs formes, car il y en a pour tout les goûts (de toute façon les garçons aiment TOUTES les filles ici !! (mais « mode » de s’éclaircir le teint)
- A Dabou : un socle de lampadaire en béton parsemé de tessons de verre (comme clôture de prison) avec panneau : «interdiction de s’asseoir».
- Les mecs en haut de l’échelle à l’envers à 5 m de haut , à s’échiner à poser un putain de chemin de câble, … D. pareil, qu’on envoie ouvrir vanne.
- le chemin de câble de la bouilloire (un bout de rallonge, jonction prise bizarre inutile re rallonge : prise puis cordon bouilloire.
- Conversation suite à l’arrivée de cachous mentholés au BE, rapportés par le chef
« Hé c’est quoi ça ? , tiens comment ça s’ouvre, mmm c’est bon, ha c’est frais. C’est la climatisation du ventre !!
T. arrive : - ahhh mais, c’est bon ça même. Moi je raffole de ça. Mais là pour les garçons c’est pas bon. Parce que ça diminue les performances sexuelles.
Moi : Pardon ?? Lui : Oui, c’est vrai, ça diminue la libido le menthol »
J'en propose à Y. qui me dit qu'il apprécie. Puis je précise, avec l'histoire de la diminution de libido. Il rit et me dit qu'il n'en prendra plus.
- Un mec qui vend des babioles sur la lagune assis sur une planche de planche à voile et avec une pagaie de fortune (un bout de bois)
- Dans un taxi : Céline Dion passe à la radio, je demande au chauffeur de pousser le volume à fond. Il me dit qu’il aime bien, on se met à chanter tous les deux « pour que tu m’aimes encore » ! .
--------------------------------
Voilà un petit panorama de Côte d'Ivoire. Beaucoup de ces détails ont été notés au boulot, le reste dans la vie de tous les jours, en me rendant au travail, entre midi et deux ou le soir, en week end, en vacances….
J’ai mené pendant presque un an et demi une vie tellement différente de ce que je connaissais auparavant. Et, maintenant que je suis rentré au pays, on me demande souvent quel est le pays que je préfère ! Ah la bonne question !
Ces deux vies sont tellement opposées, à des années lumière l’une de l’autre que je ne puis décider si telle ou telle est plus intéressante, ou agréable que l’autre. Tout ce que j’ai pu voir m’a interpellé : le rapport à l’argent, aux amis, à la famille, aux femmes, la conception et l'usage du temps, de l'argent, de la famille, le climat, le soleil, les températures, le coût de LA VIE, le prix D’UNE VIE, les saisons, la nourriture, les paysages, l’état des routes, la mort, la vie … Je crois que tout ce qui fait l’attrait de la Côte d’Ivoire, tous ses avantages, ses bons moments passés, le temps qui prend une dimension incroyable sont justement des points noirs pour la France. Et à contrario, ce qui fait la force de la France, sa qualité de vie, de transport, de technologie, est ce qui manque le plus à la patrie des éléphants.
L’un ne va pas de pair avec l’autre, ce qui compte le plus c’est d’avoir vu ces deux modes de mentalité, de pensée, de vie, et d’en tirer les qualités à chacun.
mercredi 21 juillet 2010
mardi 13 juillet 2010
Un pti palu...
A l'heure où j'écris (13 avril 15H) je sors d'un palu diagnostiqué «très avancé» délicatement accompagné d'une fièvre typhoïde, sur son lit de fièvre intense. Je n'en suis pas mort, loin de là, mais ce fut mémorable. Je pense que si l'enfer existe, ça dot être moins horrible que ce que j'ai vécu cette fameuse nuit où j'ai transpiré tellement que j'en ai trempé l'oreiller, et où j'ai dû atteindre les 45°C de fièvre. (je pense que j'exagère)
Avant ça, j'étais allé à la clinique me «faire soigner». On y a pris ma tension, puis ma température, (40°C) mais ça va je tenais le coup. L'appareil qui mesurait la tension était automatique (détail à noter). On me fait poireauter dans la salle d'attente plus d'une heure... C'est à moi je passe dans le cabinet du médecin. Il m'explique qu'il était en discussion avec un couple d'amis, puis ouvre une enveloppe pour y découvrir mon nom, ma température et ma tensions. «Oh mais 40°C c'est beaucoup» s'exclame-t-il. «J'aurais dû vous faire passer avant»... Après un bref entretien, il me fait asseoir sur un lit pendant qu'il va chercher je ne sais quoi. Je manque de tomber en montant sur le "lit des malades" tellement il est instable. Je remarque qu'il y a une lame de rasoir qui traîne par terre. Le professeur revient avec un plateau contenant seringues, et flacons en tout genre. Injection contre la fièvre d' «...» «»bord puis prise de sang ensuite pour faire des analyses. Je me crispe, je n'aime pas tant que ça les piquouses. Avant de me prélever mon sang, il me dit qu'il a perdu ses clefs de maison. Il pense que c'est le monsieur avec qui il était juste avant moi qui les lui aurait prises par erreur en s'en allant.. (mmm, pourquoi tu me dis ça ??) puis il opère son forfait : élastique autour du bras, alcool, cathéter, injection, piqûre, retrait de sang (il semble beaucoup repenser à l'histoire des clefs perdues qu'il mentionne à nouveau) re alcool, pansement, c'est fini. Ouf.
Qu'est-ce que vous avez fait, demandé-je bêtement : Alors j'ai fait une opération en 3 étapes reprend-il sagement : première étape j'ai mis la cathéter, deuxième étape, j'ai fait l'injection pour lutter contre la fièvre, troisième étape j'ai fait un prélèvement de sang, et quatrième étape, j'ai enlevé la cathéter. (!!) Je reprends « Au fait vous savez qu'il y a une lame de rasoir par terre ? - Oui oui c'est moi qui l'ai fait tomber, je vais demander qu'on la ramasse ce soir... »
Pendant que je règle les formalités avec la secrétaire, je vois un aide soignant dans le couloir portant de grosses lunettes et un gros carton. Tandis qu'il avance, son cellulaire se met à sonner (sonnerie agaçante et forte), malheureusement il ne peut lâcher prise sous peine de faire tomber sa charge... Cruel dilemme. Il finit par disparaître dans une pièce. En sortant je remarque que tout le personnel médical porte des tongs, ça donne un air convivial à la clinique!!
Le jour suivant : forme olympique, je suis allé chercher les résultats de mes examens (alors, alors, quelle mention ???) Verdict : Palu positif ! Yié. Mais la nuit qui a suivi fut celle citée plus haut, un véritable calvaire. Doutant de ma première consultation je suis allé voir un autre médecin, et j'avoue que depuis ça va bien bien mieux.
Malheureusement ces jours-ci il y a une grève des taxis et autres transports en commun. Donc pas de possibilité d'aller très loin. Les journées de convalescence semblent longues...
Avant ça, j'étais allé à la clinique me «faire soigner». On y a pris ma tension, puis ma température, (40°C) mais ça va je tenais le coup. L'appareil qui mesurait la tension était automatique (détail à noter). On me fait poireauter dans la salle d'attente plus d'une heure... C'est à moi je passe dans le cabinet du médecin. Il m'explique qu'il était en discussion avec un couple d'amis, puis ouvre une enveloppe pour y découvrir mon nom, ma température et ma tensions. «Oh mais 40°C c'est beaucoup» s'exclame-t-il. «J'aurais dû vous faire passer avant»... Après un bref entretien, il me fait asseoir sur un lit pendant qu'il va chercher je ne sais quoi. Je manque de tomber en montant sur le "lit des malades" tellement il est instable. Je remarque qu'il y a une lame de rasoir qui traîne par terre. Le professeur revient avec un plateau contenant seringues, et flacons en tout genre. Injection contre la fièvre d' «...» «»bord puis prise de sang ensuite pour faire des analyses. Je me crispe, je n'aime pas tant que ça les piquouses. Avant de me prélever mon sang, il me dit qu'il a perdu ses clefs de maison. Il pense que c'est le monsieur avec qui il était juste avant moi qui les lui aurait prises par erreur en s'en allant.. (mmm, pourquoi tu me dis ça ??) puis il opère son forfait : élastique autour du bras, alcool, cathéter, injection, piqûre, retrait de sang (il semble beaucoup repenser à l'histoire des clefs perdues qu'il mentionne à nouveau) re alcool, pansement, c'est fini. Ouf.
Qu'est-ce que vous avez fait, demandé-je bêtement : Alors j'ai fait une opération en 3 étapes reprend-il sagement : première étape j'ai mis la cathéter, deuxième étape, j'ai fait l'injection pour lutter contre la fièvre, troisième étape j'ai fait un prélèvement de sang, et quatrième étape, j'ai enlevé la cathéter. (!!) Je reprends « Au fait vous savez qu'il y a une lame de rasoir par terre ? - Oui oui c'est moi qui l'ai fait tomber, je vais demander qu'on la ramasse ce soir... »
Pendant que je règle les formalités avec la secrétaire, je vois un aide soignant dans le couloir portant de grosses lunettes et un gros carton. Tandis qu'il avance, son cellulaire se met à sonner (sonnerie agaçante et forte), malheureusement il ne peut lâcher prise sous peine de faire tomber sa charge... Cruel dilemme. Il finit par disparaître dans une pièce. En sortant je remarque que tout le personnel médical porte des tongs, ça donne un air convivial à la clinique!!
Le jour suivant : forme olympique, je suis allé chercher les résultats de mes examens (alors, alors, quelle mention ???) Verdict : Palu positif ! Yié. Mais la nuit qui a suivi fut celle citée plus haut, un véritable calvaire. Doutant de ma première consultation je suis allé voir un autre médecin, et j'avoue que depuis ça va bien bien mieux.
Malheureusement ces jours-ci il y a une grève des taxis et autres transports en commun. Donc pas de possibilité d'aller très loin. Les journées de convalescence semblent longues...
Quelques nouvelles
Bonjour à toutes et à tous. Que les lecteurs de ce blog ne s'inquiètent pas, je ne les ai pas oubliés.
Vers la fin de mon séjour en Côte d'Ivoire j'ai manqué de temps pour poster des messages.
Aujourd'hui je suis encore en vie (mais plus en V.I.E...) et rentré au pays depuis mi mai. J'ai ensuite un peu voyagé (Europe du nord, mais ça fera éventuellement l'objet d'un autre blog).
Donc il me reste quelques petits trucs à poster, mais il faut dire que ce blog touche à sa fin.
Je suis quand même très content de voir qu'on est passé à 12 abonnés !
Allez bonne lecture.
Vers la fin de mon séjour en Côte d'Ivoire j'ai manqué de temps pour poster des messages.
Aujourd'hui je suis encore en vie (mais plus en V.I.E...) et rentré au pays depuis mi mai. J'ai ensuite un peu voyagé (Europe du nord, mais ça fera éventuellement l'objet d'un autre blog).
Donc il me reste quelques petits trucs à poster, mais il faut dire que ce blog touche à sa fin.
Je suis quand même très content de voir qu'on est passé à 12 abonnés !
Allez bonne lecture.
mercredi 31 mars 2010
Presque classique.
Je devais commencer la journée très tôt mais le sort en a décidé autrement.
Bon, quelques petites choses au clair. J'ai fini ma mission. Je n'habite plus chez moi mais chez mon pote... qui hébergeait déjà quelqu'un. Ok on se serre un peu mais disons que c'est convivial.
Je remplis quelques formalités ces temps-ci. La dernière en date aller chercher un VISA pour le GHANA.
Je n'ai vraiment jamais su où elle était située cette putain d'ambassade du GHANA à Abidjan ! Cherchez sur internet, c'est pas très clair. Mis à part que c'est à 2 plateaux, pas grand chose. Demandez à un chauffeur de taxi -> réponse claire : 2 plateaux !! Lydie demande à sa copine Ghanéenne où elle se situe -> 2 plateaux évidemment !! C'est un peu comme si on vous disait que l'ambassade d'Allemagne à Paris se situait dans le 3ème arrondissement sans plus de détail, frustrant non ?
NON ?
Bon.
Bref, après avoir appelé environ 5 fois sur le numéro trouvé sur une page web, j'obtiens des informations !! Elle est située aux 2 plateaux (ça commence à me taper sur les nerfs) avec une superbe précision : en face de la pâtisserie PACO !! (c'est une blague??), non c'est vrai qu'on se sert souvent des commerces en tout genre pour se repérer dans ABIDJAN, (pharmacie machin, sicomex de la gare routière... etc) puis peu après une dame me fait comprendre que pour les visas ce n'est que le matin !! le matin (chié!!). Bon ben vu qu'il est 14H j'irai une autre fois !!
J'ai d'autres chats à fouetter, notamment une lettre à envoyer à Paris pour mon assurance. Connaissant la poste locale (qui est ce qu'elle est : à savoir 3 semaines pour une lettre) je tente d'aller chez DHL. Après moult péripéties (je passe quelques détails) je me retrouve dans un hall d'attente dont tous les fauteuils sont occupés (très TRES mauvais signe). En effet j'en ai pour mon argent question rapidité : environ une heure d'attente sur ma chaise à voir tout le monde passer sous mon nez, évidemment chacun et chacune vient retirer un colis, ce qui semble aisé, mais ça a l'air beaucoup moins d'en envoyer un quand je vois le type me précédant empêtre dans ses démarches... Je repense à la longue agonie dans les bureaux de PLAN EXPRESS que j'ai endurée par le passé..., allez j'éteins ma radio car c'est mon tour.
- Ha Bonjour madame, comment ça va ?
- quel est votre prénom s'il vous plaît ??
- Euh ...
- La dame d'une voix suave se présente : bonjour je m'appelle Jocelyne, que puis-je faire pour vous !
- envoyer cette lettre en France c'est possible ?
- Oui tout à fait, ça met 2 jours et c'est 55 900 F.
- pardon j'ai du mal entendre, vous avez dit combien ??
- 55 900 F
- quoi mais vous n'avez rien de moins cher pour envoyer une simple lettre ? une autre formule ??
- non, c'est comme ça, pour 500g ou moins c'est le même prix !!
- mais je vais pas payer 55 mille francs pour ça !!
- 900
- quoi ?
- vous avez dit 55 000, or c 55 900 F
- Merci au revoir.
- (la bouche en coeur) au revoir monsieur !!
"chié"
Je poursuis ma route vers le centre commercial pour y poster ma lettre, il y a un bureau de poste classique. Je me rends d'abord à la librairie de France pour un guide sur la ghana (yen a pas, 2ème échec.) puis je vais à la poste, je me fais rembarrer bien comme il faut. (il doit être 16H15, alors que le petit bout de papier indique une fermeture à 16H !!) un mec décide de me parler à travers le rideau grillagé qui a déjà été fermé. Il faut que je mette tout ça dans une enveloppe. Je ne trouve pas d'enveloppe à la librairie de france (puisque tout se vend par paquet de 25, ... quand je pense qu'on est en Afrique et que tout se vend à l'unité, même une pile LR6, et là quand je suis pressé, je ne trouve pas...) on me dit d'aller au supermarché.... En effet 10 min plus tard je suis en possession d'une enveloppe format A4 pour 40F ! ouf, il n'y a plus qu'à aller voir le type de la poste. Avant moi un mec envoie une carte lui aussi, le préposé lui a fait comprendre qu'il faisait des heures supp à cause de lui... mais accepte quand même de l'aider (donc serviable) je crois rêver, il colle environ 30 timbres sur l'enveloppe, tout le haut de enveloppe est recouvert de timbres, si bien qu'il est obligé d'en coller de part et d'autre de l'adresse de son destinataire.... c'est très étrange comme façon de faire;.. je pensais qu'il ne lui restait plus que des timbres d'une petite valeur, mais j'ai bien vu que non par la suite.
Bon après 30 minutes de parlementations, de remplissage d'étiquettes de recommandé et de léchage de timbres, il m'a dit que tout était bon, je l'ai remercié en disant que Dieu lui rendrait sa gentillesse et le temps qu'il a bien voulu me consacrer, il a répondu avec
un drôle d'air AMEN.
Plus tard je suis retourné au supermarché, faire les courses, là j'ai vu des filles qui incitaient à acheter certains articles (chose qu'on ne voit plus trop en Europe) Il y en a une qui m' a grandement remercié d'avoir acheté des cubis d'eau de sa marque. J'en ai même pris une autre pour lui faire plaisir, elle était ravie, je pense qu'elle doit toucher une commission !
Ensuite les enceintes du supermarché ont diffusé une musique très à la mode ici : «Brique et lacet» enfin Brick & Lace comme disent les anglo saxons. et la vendeuse (enfin l'inciteuse) du café soluble, sûrement fan, s'est mise à danser, comme ça au milieu des rayons. Je me suis tourné vers sa copine pour lui demander «Jiéé, on est dans bar climatisé ou supermarché là oubien ?» l'autre m'a répondu que c'est pour moi qu'elle dansait !!
Sans commentaire !
Bref
Je devais commencer la journée très tôt mais le sort en a décidé autrement.
Bon, quelques petites choses au clair. J'ai fini ma mission. Je n'habite plus chez moi mais chez mon pote... qui hébergeait déjà quelqu'un. Ok on se serre un peu mais disons que c'est convivial.
Je remplis quelques formalités ces temps-ci. La dernière en date aller chercher un VISA pour le GHANA.
Je n'ai vraiment jamais su où elle était située cette putain d'ambassade du GHANA à Abidjan ! Cherchez sur internet, c'est pas très clair. Mis à part que c'est à 2 plateaux, pas grand chose. Demandez à un chauffeur de taxi -> réponse claire : 2 plateaux !! Lydie demande à sa copine Ghanéenne où elle se situe -> 2 plateaux évidemment !! C'est un peu comme si on vous disait que l'ambassade d'Allemagne à Paris se situait dans le 3ème arrondissement sans plus de détail, frustrant non ?
NON ?
Bon.
Bref, après avoir appelé environ 5 fois sur le numéro trouvé sur une page web, j'obtiens des informations !! Elle est située aux 2 plateaux (ça commence à me taper sur les nerfs) avec une superbe précision : en face de la pâtisserie PACO !! (c'est une blague??), non c'est vrai qu'on se sert souvent des commerces en tout genre pour se repérer dans ABIDJAN, (pharmacie machin, sicomex de la gare routière... etc) puis peu après une dame me fait comprendre que pour les visas ce n'est que le matin !! le matin (chié!!). Bon ben vu qu'il est 14H j'irai une autre fois !!
J'ai d'autres chats à fouetter, notamment une lettre à envoyer à Paris pour mon assurance. Connaissant la poste locale (qui est ce qu'elle est : à savoir 3 semaines pour une lettre) je tente d'aller chez DHL. Après moult péripéties (je passe quelques détails) je me retrouve dans un hall d'attente dont tous les fauteuils sont occupés (très TRES mauvais signe). En effet j'en ai pour mon argent question rapidité : environ une heure d'attente sur ma chaise à voir tout le monde passer sous mon nez, évidemment chacun et chacune vient retirer un colis, ce qui semble aisé, mais ça a l'air beaucoup moins d'en envoyer un quand je vois le type me précédant empêtre dans ses démarches... Je repense à la longue agonie dans les bureaux de PLAN EXPRESS que j'ai endurée par le passé..., allez j'éteins ma radio car c'est mon tour.
- Ha Bonjour madame, comment ça va ?
- quel est votre prénom s'il vous plaît ??
- Euh ...
- La dame d'une voix suave se présente : bonjour je m'appelle Jocelyne, que puis-je faire pour vous !
- envoyer cette lettre en France c'est possible ?
- Oui tout à fait, ça met 2 jours et c'est 55 900 F.
- pardon j'ai du mal entendre, vous avez dit combien ??
- 55 900 F
- quoi mais vous n'avez rien de moins cher pour envoyer une simple lettre ? une autre formule ??
- non, c'est comme ça, pour 500g ou moins c'est le même prix !!
- mais je vais pas payer 55 mille francs pour ça !!
- 900
- quoi ?
- vous avez dit 55 000, or c 55 900 F
- Merci au revoir.
- (la bouche en coeur) au revoir monsieur !!
"chié"
Je poursuis ma route vers le centre commercial pour y poster ma lettre, il y a un bureau de poste classique. Je me rends d'abord à la librairie de France pour un guide sur la ghana (yen a pas, 2ème échec.) puis je vais à la poste, je me fais rembarrer bien comme il faut. (il doit être 16H15, alors que le petit bout de papier indique une fermeture à 16H !!) un mec décide de me parler à travers le rideau grillagé qui a déjà été fermé. Il faut que je mette tout ça dans une enveloppe. Je ne trouve pas d'enveloppe à la librairie de france (puisque tout se vend par paquet de 25, ... quand je pense qu'on est en Afrique et que tout se vend à l'unité, même une pile LR6, et là quand je suis pressé, je ne trouve pas...) on me dit d'aller au supermarché.... En effet 10 min plus tard je suis en possession d'une enveloppe format A4 pour 40F ! ouf, il n'y a plus qu'à aller voir le type de la poste. Avant moi un mec envoie une carte lui aussi, le préposé lui a fait comprendre qu'il faisait des heures supp à cause de lui... mais accepte quand même de l'aider (donc serviable) je crois rêver, il colle environ 30 timbres sur l'enveloppe, tout le haut de enveloppe est recouvert de timbres, si bien qu'il est obligé d'en coller de part et d'autre de l'adresse de son destinataire.... c'est très étrange comme façon de faire;.. je pensais qu'il ne lui restait plus que des timbres d'une petite valeur, mais j'ai bien vu que non par la suite.
Bon après 30 minutes de parlementations, de remplissage d'étiquettes de recommandé et de léchage de timbres, il m'a dit que tout était bon, je l'ai remercié en disant que Dieu lui rendrait sa gentillesse et le temps qu'il a bien voulu me consacrer, il a répondu avec
un drôle d'air AMEN.
Plus tard je suis retourné au supermarché, faire les courses, là j'ai vu des filles qui incitaient à acheter certains articles (chose qu'on ne voit plus trop en Europe) Il y en a une qui m' a grandement remercié d'avoir acheté des cubis d'eau de sa marque. J'en ai même pris une autre pour lui faire plaisir, elle était ravie, je pense qu'elle doit toucher une commission !
Ensuite les enceintes du supermarché ont diffusé une musique très à la mode ici : «Brique et lacet» enfin Brick & Lace comme disent les anglo saxons. et la vendeuse (enfin l'inciteuse) du café soluble, sûrement fan, s'est mise à danser, comme ça au milieu des rayons. Je me suis tourné vers sa copine pour lui demander «Jiéé, on est dans bar climatisé ou supermarché là oubien ?» l'autre m'a répondu que c'est pour moi qu'elle dansait !!
Sans commentaire !
Bref
lundi 22 mars 2010
quand l'Afrique vous monte à la tête
Je ne devais pas venir au travail aujourd'hui, je ne devais pas venir à VRIDI. Et j'ai pourtant vu ce que j'ai vu. Un homme lynché, à moitié nu, tenu et
ligoté par le peuple, puis roué de coups au bout de la rue. Tout ça devant mes yeux, tout ça parce qu'il a (supposément) volé une bouteille de gaz.
L'homme faisait pitié à voir : présenté comme une bête de foire, harangué par la foule, vêtu de guenilles, et regardant par terre, confus, sûrement honteux.
Je demande ce qu'il a fait. "oh il a essayé de voler une bouteille de gaz"
- Mais c'est quoi cette histoire, vous avez vu ce que vous lui faites subir ??? Avez-vous des preuves au moins ??
- oui on l'a vu voler la bouteille, quand les chauffeurs du camion avaient le dos tourné (à noter le «on» qui en dit long)
- Mais c'est tout simplement inhumain, vous croyez vraiment qu'il méritait ça ? Chez nous on n'inflige pas ce traitement, et ce, au nom des droits de
l'homme. Tu as beau être voleur ou bandit, tu n'en restes pas moins un homme !
Vous croyez qu'"il a volé pour le plaisir ? Cet pauvre type a sûrement si peu d'argent qu'il en arrive à ces extrémités... à côté de ça vous avez des hommes
au pouvoir qui passent leur temps à détourner des millions de francs, à se faire construire des villas en bord de lagune pour leur compte, il y a toute une
clique de gens dans le nord qui profite des ressources gratuitement, et avec des armes, et personne ne dit rien !!!! Presque TOUS les flics et corps habillés
de la ville d'Abidjan sont corrompus jusqu'aux os et rackettent tranquillement et en toute impunité les blancs, les chauffeurs de taxi, les étrangers, ou
toute personne susceptible de laisser de l'argent. Ils agissent au vu et au su de tous sans que quiconque ne proteste. Ils rackettent (et VOLENT de l'argent à
autrui) parce que leur patron leur a demandé, qui a lui même un patron qui lui a demandé.... etc, et vous me dites que tout ce que l'on voit aujourd'hui dans cette CÔTE D'IVOIRE est normal !!!!!»
Les gens autour de ce pauvre homme semblaient bien amusés de ce spectacle, comme s'ils n'avaient pas d'autre moyen de distraction. Je suppose qu'ils étaient
bien trop heureux de refouler sur ce coupable idéal toute leur rancune, leur haine, leur désagrément et humiliations de la vie quotidienne.
Je suis parti dégoûté. Je devais aller manger mais j'en ai eu l'appétit coupé.
Si on a copié le système français sur certains points, je pense qu'au niveau droits de l'homme il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
IL y a des fois comme ça où l'Afrique vous monte à la tête.
Peu après l'épisode du coupable de vol de bouteille de gaz, je décide de rentrer chez moi en passant par le couturier. Il est environ 14H30 et je dois
rentrer en taxi. Ca met un temps fou, je sais bien qu'on est au milieu de l'après midi, mais je n'en peux plus. Il fait chaud, je transpire, et rien n'avance
dans ce bouchon à VRIDI. La circulation est chaotique (et cahotante). Les routes sont tellement dégradées, que les véhicules se rangent en général sur une
seule voie, ce qui ralentit considérablement le trajet. Mais pourquoi personne ne répare ces routes, alors qu'elles sont si belles dans les quartiers
résidentiels (Biétry, Cocody Riviera ??) La circulation à cette heure là est un bordel géant et permanant. S'ajoute à celà les nombreux camions et énormes
porte containers en tout genre qui roulent à cette heure. J'arrive finalement en nage chez mon tailleur. Pour rentrer chez moi je re-prend un taxi, on se
fait arrêter par un policier pour... un arrêt au stop non marqué, (sachant qu'il n'y a plus de panneau stop), le chauffeur sort du véhicule et les palabres
commencent, j'en ai marre de perdre tant de temps. J'essaye de raisonner le flic, en précisant que sans panneau, on ne peut verbaliser, en vain. «Le montant
de l'amende s'élève à 2000F» indique l'agent. C'est l'une des phrases les plus injustes que j'ai pu entendre dans ce pays. (il y en a d'autres du type,
«Monsieur je vous arrête pour non respect du feu tricolore», «Monsieur, vous n'avez pas marqué l'arrêt», «Monsieur, ceci s'appelle un refus de priorité»....
j'en passe.
Le chauffeur finit par proposer au "corps habillé" (dont la devise doit sûrement être un truc du genre UNION DISCIPLINE TRAVAIL) un bon billet de 1000F venant arrondir les fins de mois de ce dernier qui doit sûrement avoir du mal à joindre les deux bouts. (quand je vois son ventre j'en doute...)
Je demande au chauffeur pourquoi il ne préfère pas payer l'amende, et ne pas donner d'argent à ce flicard , il m'explique qu'il ne peut pas se payer ce luxe,
que 2000F, ça fait 1000F de plus, ... - tout le monde n'est pas aussi nanti que nous- ....)
Franchement !!!!!!!
J'ai reparlé du gars lynché dans la rue, avec mes collègues. Ils m'ont expliqué que j'avais sûrement raison mais que si on ne lui infligeait pas cette punition il
referait des mauvais coups... j'imagine qu'au contraire le mec il a pas encore plus la rage au ventre si jamais il a été victime d'une injustice.
Je me demande ce que j'aurais pu faire pour cet homme.... je pense que je n'ai pas trop mon mot à dire dans un pays qui n'est pas le mien, et surtout au vu de la réaction des passants et de mes collègues...
Allez je me calme.
ligoté par le peuple, puis roué de coups au bout de la rue. Tout ça devant mes yeux, tout ça parce qu'il a (supposément) volé une bouteille de gaz.
L'homme faisait pitié à voir : présenté comme une bête de foire, harangué par la foule, vêtu de guenilles, et regardant par terre, confus, sûrement honteux.
Je demande ce qu'il a fait. "oh il a essayé de voler une bouteille de gaz"
- Mais c'est quoi cette histoire, vous avez vu ce que vous lui faites subir ??? Avez-vous des preuves au moins ??
- oui on l'a vu voler la bouteille, quand les chauffeurs du camion avaient le dos tourné (à noter le «on» qui en dit long)
- Mais c'est tout simplement inhumain, vous croyez vraiment qu'il méritait ça ? Chez nous on n'inflige pas ce traitement, et ce, au nom des droits de
l'homme. Tu as beau être voleur ou bandit, tu n'en restes pas moins un homme !
Vous croyez qu'"il a volé pour le plaisir ? Cet pauvre type a sûrement si peu d'argent qu'il en arrive à ces extrémités... à côté de ça vous avez des hommes
au pouvoir qui passent leur temps à détourner des millions de francs, à se faire construire des villas en bord de lagune pour leur compte, il y a toute une
clique de gens dans le nord qui profite des ressources gratuitement, et avec des armes, et personne ne dit rien !!!! Presque TOUS les flics et corps habillés
de la ville d'Abidjan sont corrompus jusqu'aux os et rackettent tranquillement et en toute impunité les blancs, les chauffeurs de taxi, les étrangers, ou
toute personne susceptible de laisser de l'argent. Ils agissent au vu et au su de tous sans que quiconque ne proteste. Ils rackettent (et VOLENT de l'argent à
autrui) parce que leur patron leur a demandé, qui a lui même un patron qui lui a demandé.... etc, et vous me dites que tout ce que l'on voit aujourd'hui dans cette CÔTE D'IVOIRE est normal !!!!!»
Les gens autour de ce pauvre homme semblaient bien amusés de ce spectacle, comme s'ils n'avaient pas d'autre moyen de distraction. Je suppose qu'ils étaient
bien trop heureux de refouler sur ce coupable idéal toute leur rancune, leur haine, leur désagrément et humiliations de la vie quotidienne.
Je suis parti dégoûté. Je devais aller manger mais j'en ai eu l'appétit coupé.
Si on a copié le système français sur certains points, je pense qu'au niveau droits de l'homme il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.
IL y a des fois comme ça où l'Afrique vous monte à la tête.
Peu après l'épisode du coupable de vol de bouteille de gaz, je décide de rentrer chez moi en passant par le couturier. Il est environ 14H30 et je dois
rentrer en taxi. Ca met un temps fou, je sais bien qu'on est au milieu de l'après midi, mais je n'en peux plus. Il fait chaud, je transpire, et rien n'avance
dans ce bouchon à VRIDI. La circulation est chaotique (et cahotante). Les routes sont tellement dégradées, que les véhicules se rangent en général sur une
seule voie, ce qui ralentit considérablement le trajet. Mais pourquoi personne ne répare ces routes, alors qu'elles sont si belles dans les quartiers
résidentiels (Biétry, Cocody Riviera ??) La circulation à cette heure là est un bordel géant et permanant. S'ajoute à celà les nombreux camions et énormes
porte containers en tout genre qui roulent à cette heure. J'arrive finalement en nage chez mon tailleur. Pour rentrer chez moi je re-prend un taxi, on se
fait arrêter par un policier pour... un arrêt au stop non marqué, (sachant qu'il n'y a plus de panneau stop), le chauffeur sort du véhicule et les palabres
commencent, j'en ai marre de perdre tant de temps. J'essaye de raisonner le flic, en précisant que sans panneau, on ne peut verbaliser, en vain. «Le montant
de l'amende s'élève à 2000F» indique l'agent. C'est l'une des phrases les plus injustes que j'ai pu entendre dans ce pays. (il y en a d'autres du type,
«Monsieur je vous arrête pour non respect du feu tricolore», «Monsieur, vous n'avez pas marqué l'arrêt», «Monsieur, ceci s'appelle un refus de priorité»....
j'en passe.
Le chauffeur finit par proposer au "corps habillé" (dont la devise doit sûrement être un truc du genre UNION DISCIPLINE TRAVAIL) un bon billet de 1000F venant arrondir les fins de mois de ce dernier qui doit sûrement avoir du mal à joindre les deux bouts. (quand je vois son ventre j'en doute...)
Je demande au chauffeur pourquoi il ne préfère pas payer l'amende, et ne pas donner d'argent à ce flicard , il m'explique qu'il ne peut pas se payer ce luxe,
que 2000F, ça fait 1000F de plus, ... - tout le monde n'est pas aussi nanti que nous- ....)
Franchement !!!!!!!
J'ai reparlé du gars lynché dans la rue, avec mes collègues. Ils m'ont expliqué que j'avais sûrement raison mais que si on ne lui infligeait pas cette punition il
referait des mauvais coups... j'imagine qu'au contraire le mec il a pas encore plus la rage au ventre si jamais il a été victime d'une injustice.
Je me demande ce que j'aurais pu faire pour cet homme.... je pense que je n'ai pas trop mon mot à dire dans un pays qui n'est pas le mien, et surtout au vu de la réaction des passants et de mes collègues...
Allez je me calme.
vendredi 12 mars 2010
Annexe : Les transports
Sorti de derrière les fagots :
Au fait, si vous le souhaitez, il faut m'envoyer un mail pour récupérer la totalité des photos du voyage. (en bonne qualité)
Retour vers La côte d'Ivoire.Les transports : on a beaucoup pris les moyens de transport locaux. le train,Le bus, le car, le taxi, le taxibrousse, le gbaka, le gros gbaka, le minibus, la camionnette, ...
Mais un souvenir fort reste celui du camion à bétail qui nous a emmené de Bankass à Koro. On avait gentiment patienté sur le trottoir avant de le prendre. Ca faisait une heure qu'on entendait "montez dedans on va bientôt partir" mais à force on connaissait le refrain. Quand il commençait à être bien rempli on est parti s'asseoir sur des planches en bois tout au fond. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé mais je me suis soudain senti pris d'une euphorie. Peut-être que j'avais bouffé trop de noix de kola !! Mais On s'est mis à chanter avec Fred. Tout le monde nous a un peu dévisagé d'abord. Les gens devaient bien se demander ce que ces 2 blancs pouvaient foutre dans ce truc glauque. Puis toujours sur ma lancée j'ai sorti l'harmonica et entammé l'hyme à copinard (en fait c la musique de Amazing grace) puis des trucs basiques du style O'Susannah. Là, les visages des occupants se firent de plus en plus circonspects. Le camion s'est mis en marche et en quête d'amener sa marchandise (des humains plus serrés que des sardines jusqu'à Koro.) Entre les planches on pouvait contempler un super coucher de soleil et de la nature rouge et poussiéreuse du Mali.
Un autre trajet m'avait marqué, c'était celui juste avant. Pour relier Kani Komolé à Bankass. Notre guide nous avait mis dans un petit bus qui devait être le ramassage scolaire ou similaire puisqu'il transportait uniquement des bambins. Mais le chauffeur nous a fait une conduite à tombeau ouvert. Je ne suis jamais allé aussi vite sur des pistes de qualité médiocre. On avait l'impression de faire des bonds sur la chaussée. Les enfants, eux, étaient bien plus habitués que nous. Puis il y a eu un drôle de truc. Du fait de toute la poussière ambiante, les cheveux des passagers se mirent à se colorer en rouge.
Retour vers Ouaga.Il y avait également un trajet assez spécial. Avec à la fois des moutons sur le toit, et des poulets dans l'habitacle. Un vrai bordel comme on dit. Taux de remplissage : environ 140 % Les moutons gueulaient tout ce qu'ils pouvaient. Souffrant de la façon dont on les avait attachés, ou ayant déjà compris quel sort il leur était réservé. (Tabaski approchait à grands pas !). Parfois pour des raisons pratiques, les biquettes sont même "empaquetées" dans des gros sacs plastiques, dont la tête dépasse... !!
Moi je me rappelle aussi qu'en plus de gueuler tout le temps, il y a une des bêtes qui avait pissé, puisque quand le véhicule freinait fort, de la pisse s'écoulait sur le pare-brise !!
AHHH cette 504... On pourrait faire un poème tout entier sur elle... Les mots rentabilité, durabilité, maintient en vie, n'ont jamais si bien aidé pour décrire ce tas de féraille roulant. Une carosserie qui a vécu ! Dans l'habitacle on la voit partout, il n'y a plus aucun habillage. La mousse des sièges à foutu le camp depuis des millers d'années on dirait. Le tableau de bord n'est plus un tableau mais une mozaïque de cadrans avec une aiguille figée (ou pas d'aiguille du tout, c au choix). Le compteur kilométrique est pathétiquement figé sur 300 000 km mais la question à se poser est "combien de fois le tour du compteur a été parcouru avant, puis après cet arrêt ???"En guise de poignée de porte intérieure il y a un petit bout de fil de fer. Les poignées pour lever ou abaisser les vitres ont disparu par enchantement.
On monte dans le taxi en question. 4 à notre rangée. Le fait d'être 4 sur une grande rangée n'est pas un problème en soi, ce qui me gêne (et me fait mal au cul) c'est que je me retrouve à cheval entre deux sièges. Et comme toute la mousse a disparu (cf plus haut) je sens juste un bout de plastique contre mon coccyx.
On démarre : (on pousse un peu puis on enclenche la 2ème). Bruit de tôle rouillée. Ca sent l'essence à mort à l'intérieur. De la fumée jaillit à l'intérieur, comme si le pot d'échappement était devant moi... ça ne dérange que moi on dirait... Il y a un petit bidon d'eau aux pieds du chauffeur. Tous les 10 kilomètres il va remplir le radiateur. Le passage des vitesse est rare, même dans les côtes, le conducteur ne rétrograde pas. Peut -être que certaines ne marchent plus...
mardi 16 février 2010
Quelques taxitations :
- Tait toi jaloux (sur un camion)
- Barach o’bama (!!!!! Oh bah ma je casse la barach)
- A dieu tout est possible
- Bonne chance
- Even (la loi anti tabac ?)
- If not God (elseif Jésus ?)
- 10 à zero (score sans appel)
- Maman Phylomène / Karl de Paris
- Petit à petit (l'oiseau fait son nid ??)
- Jesus a le contrôle
- Le Maestro
- Inch Allah
- Tout ce que Dieu fait est bon
- Blessed is the hand that giveth
- Prions Dieu pour avancé
- Abou la Joie
- L’espoir renaît
- Le transporteur
- Le procureur
- Ji Ji le gouverneur
- GTI
- C’est le travail qui paye
- Ya latif Ya latif
- Qui vie sans défaut
- Merci Seigneur
- KKB Junior
- Beny mois (sang preau blême)
- Dieu est grand / Mik a Banny
- Ya mogoun
- Dieu ne dort pas (il ferme juste les yeux de temps à autre...)
- Le babatche
- Que Dieu nous guides tous
- Magic Stekime
- Laisse tout à Dieu
- Fais de l’éternel tes délices
- Très très fort (Hieu si tu lis ça !!!)
- Seul Dieu décide
- Golden Boy
- Air force one
- Relation est mieu que diplôme (ben voyons !)
- Sababou sagnou
- Allah aides nous
- Obama premier (d'une longue série)
- mais ta résolution est arrêtée, qui s'y opposera ? Job vers 8
- Cette vie n'est que éphémère.
- hommage à la force vive africaine
- Quand on rate son avenir, on cherche son devenir
- Le roi 5
- Taxi compteur à 2000F / jour
- le sygne
- La victoire vient de dieu
- Les durs avancent quand c'est dur
- Mon seul appui est mon ami céleste
dimanche 14 février 2010
Fête de l'Abissa : Novembre 2009
«Depuis trois jouuuuurs, t'es déguisééééé, t'es maquillééééé et t'as picolééééé, te v'la à c't'heuuuuuuuure, su' l'point d'partiiiiiiiiiiiiiiiir, cap sur l'Islannnnnnnnnnde, mort aux flétannnnnnnns»
Il est temps pour moi de parler, en cette période proche de Mardi-Gras, d'une fête. Et pas n'importe laquelle: une fête où chacun se déguise, les hommes en femmes s'ils le désirent, les femmes en hommes si elles le souhaitent, mais dans tous les cas une grosse dose de peinture sur le visage est recommandée. Une célébration où les participants parcourent la ville groupés en bandes, sous les yeux des badauds et autochtones venus assister à la scène. Je veux parler d'un évènement qui se termine toujours par une procession sur une grande place, autour d'une estrade sur laquelle de nombreux musiciens jouent, notamment des percussions. Vous ne voyez toujours pas ?? L'alcool y coule généralement à flot. Le lieu de cette fête est une ville située sur la côte...
Je veux biensûr parler de la ville de Grand Bassam et de la fête de l'ABISSA !
Le peuple en question c'est l'ethnie des N'zima.
Voyez plutôt les photos ainsi que les vidéos.
Une brève excursion à Bassam pour aller y voir un peu la fête de l'Abissa, ou du moins la dernière partie. Car en tout elle dure à peu près 2 semaines.
Pour plus d'info -> cliquez ici.
Sinon voici des photos.
tu fais la gueule maurice ?
Comment ne pas faire le parallèle avec une célébration bien plus septentrionale celle-là : le carnaval de DK. Beaucoup de similitudes, mis à part la température, la période de l'année, le type de musique et l'absence de chants.
En effet : déguisement pour tout le monde, musique, processions, alcool, travesti, rigodon...
Je laisse cet article de Wikipédia qui raconte assez bien la chose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carnaval_de_Dunkerque
Je rappelle toutefois une chose, c'est que le carnaval est une occasion de faire la fête, d'être entouré d'amis, de bien manger, bien boire, chahuter (ça oui) etc. Les dérives qu'on peut voir apparaître ces dernières années et ses nombreux excès ne devraient pas exister et/ou être réprimandés. Les chansons ne sont pas toujours très fines (euphémisme) mais c'est une très belle expérience à vivre. Certains textes parlent d'Islande, car les origines, mêlées, remontent à une tradition païenne, mais aussi des banquets précédents la pêche à la morue dans le grand nord atlantic.....
Enfin, pèle-mêle, des textes et chansons.
Et ici, un lien pour voir qq photos. Sinon recherchez un peu sur le net.
Hymne à Jean-Bart ou Cantate à Jean-Bart
Il est temps pour moi de parler, en cette période proche de Mardi-Gras, d'une fête. Et pas n'importe laquelle: une fête où chacun se déguise, les hommes en femmes s'ils le désirent, les femmes en hommes si elles le souhaitent, mais dans tous les cas une grosse dose de peinture sur le visage est recommandée. Une célébration où les participants parcourent la ville groupés en bandes, sous les yeux des badauds et autochtones venus assister à la scène. Je veux parler d'un évènement qui se termine toujours par une procession sur une grande place, autour d'une estrade sur laquelle de nombreux musiciens jouent, notamment des percussions. Vous ne voyez toujours pas ?? L'alcool y coule généralement à flot. Le lieu de cette fête est une ville située sur la côte...
Je veux biensûr parler de la ville de Grand Bassam et de la fête de l'ABISSA !
Le peuple en question c'est l'ethnie des N'zima.
Voyez plutôt les photos ainsi que les vidéos.
Une brève excursion à Bassam pour aller y voir un peu la fête de l'Abissa, ou du moins la dernière partie. Car en tout elle dure à peu près 2 semaines.
Pour plus d'info -> cliquez ici.
Sinon voici des photos.
tu fais la gueule maurice ?Comment ne pas faire le parallèle avec une célébration bien plus septentrionale celle-là : le carnaval de DK. Beaucoup de similitudes, mis à part la température, la période de l'année, le type de musique et l'absence de chants.
En effet : déguisement pour tout le monde, musique, processions, alcool, travesti, rigodon...
Je laisse cet article de Wikipédia qui raconte assez bien la chose.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carnaval_de_Dunkerque
Je rappelle toutefois une chose, c'est que le carnaval est une occasion de faire la fête, d'être entouré d'amis, de bien manger, bien boire, chahuter (ça oui) etc. Les dérives qu'on peut voir apparaître ces dernières années et ses nombreux excès ne devraient pas exister et/ou être réprimandés. Les chansons ne sont pas toujours très fines (euphémisme) mais c'est une très belle expérience à vivre. Certains textes parlent d'Islande, car les origines, mêlées, remontent à une tradition païenne, mais aussi des banquets précédents la pêche à la morue dans le grand nord atlantic.....
Enfin, pèle-mêle, des textes et chansons.
Et ici, un lien pour voir qq photos. Sinon recherchez un peu sur le net.
Hymne à Jean-Bart ou Cantate à Jean-Bart
- Jean Bart, salut, salut à ta mémoire
- De tes exploits, tu remplis l'univers ;
- Ton seul aspect commandait la victoire,
- Et sans rival tu régnas sur les mers.
- Jusqu'au tombeau France Mère adorée,
- Jaloux et fiers d'imiter sa valeur,
- Nous défendrons ta bannière sacrée,
- Sur l'océan qui fut son champ d'honneur. (bis)
- Jean Bart, Jean Bart, la voix de la patrie
- Redit ta gloire et ton nom immortel
- Et la cité qui te donna la vie
- Érigera ta statue en autel (bis)
- Enfant du peuple, il conquit sa noblesse
- Par son épée… ô glorieux destin.
- Et cette épée, aux jours de sa détresse,
- Sauva la France, en lui donnant du pain.
- Un feu sublime, embrasait son courage ;
- La hache au poing, affrontant le trépas,
- Il s'élançait, terrible à l'abordage,
- Tel un lion au milieu des combats. (bis)
- Découvrons-nous, sculpté par le génie
- Jean Bart revit dans ce bronze éloquent.
- Et toi qui fus l'idole de sa vie,
- Son glaive encore, ô France ! te défend
- Si l'ennemi qui pâlit à sa vue,
- Dans son délire osait nous outrager,
- Du piédestal, qui porte sa statue
- Il descendrait armé pour nous venger. (bis)
- Joseph Fontemoing
Jean Bart, c'est un peu la star à ce moment là. Corsaire sous Louis XIV il sauva la france de la famine (entre autre) en allant chiper à des navires hollandais leur cargaison de grain (ha !).
Les Carnavaleux
Au pays des géants, de la mer et du vent,
Vivent des hommes grands, beaux et cons à la fois.
Ils ignorent la peur et se griment souvent,
Ce sont les défenseurs du rire et de la joie.
Ils diluent leurs peines dans les larmes et la bière.
Ils crient, ils hurlent, ils chantent et s’empiffrent.
À la place du cœur, ces gens n’ont qu’une pierre,
Mais qui devient précieuse, à l’écoute des fifres.
Il rayonne à toute heure, aux confins de leur âme,
De la sincérité mais aussi de l’humour.
Par le rire ou les pleurs, ils vont charmer ces dames,
Et alors l’amitié se transforme en amour.
Puis quand le jour se lève, ils se couchent heureux,
Prêts à reconquérir la douceur hivernale.
Ils sont fiers de montrer que rejaillit en eux,
Le bonheur éternel d’un bal de carnaval.
René Vancauwenberghe
Raymonde
Raymonde elle a un gros derrière,
elle a aussi un sacré d'vant.
Tout l'monde i' dit que c'est la bière,
qu'elle était pas comme ça avant.
Dans l'temps, c'était pas une belle fire,
On disait : " Tiens ben v'la Raymonde ! "
Asteur avec c'qu'elle schnike c'est pire,
On dit : " Tiens v'la la grosse Raymonde ! "
Euh l'pire c'est qu'c'est une bonne gamine,
Elle a toujours l'cœur sur la main ;
Faut dire qu'avec sa grosse poitrine,
i' tient pas entre ses deux seins.
Elle court toujours ses pattes en bas pour rendre service et sans façon,
Elle veut toujours payer à boire au bistrot ou à sa maison.
Un coup qu'elle était criminelle,
elle a été rouler son corps ;
Et c'était pas une n'tite gamelle,
tout l'monde croyait qu'elle était mort.
On l'a porté à l'hôpital, y'avit Cô-Pinard en pompier,(pin pon pin pon)
Lui i'rev'nait du carnaval, il était encore installé.
M'enfin elle avait pas grand chose :
juste un bullekop et p'is un bloze :
l'docteur a dit qu'c'était à cause
qu'elle avait été fort chanceuse.
Elle a sortie vite fait bien fait, du curocrum plein sa fegure,
Et son nez tout embobiné, ça lui donnait une drôle d'allure.
On est rentré chez elle avec, elle a ronqué tout l'long d'la route ;
Elle était un peu crommenek, et son dos tout en meule de couke.
Elle a bien répété cent fois : " que rone noadmer beer drinken ! "
Mais c'était pas la première fois qu'elle disait n'importe quoi !
Reuzelied
Als de groote klokke luyd,
de klokke luyd De Reuze komt X2
uyt Keere u e’s om, de Reuze, de Reuze
Keere u e’s om Reuze kom X2
Moeder onsteeckt’t beeste bier,
‘t beeste bier De reuze is hier
Keere u e’s om, de Reuze, de Reuze
Keere u e’s om Reuze komt X2
zyn poeper opstak, zyn bellege kloenk
Zyn Zakje sproeng
Keere u e’s om,de Reuze, de Reuze
Keere u e’s om Reuze komt x2
Putain d'Islande
Depuis 3 jours t'es déguisé,
t'es maquillé et t'as picolé
Te v'la à c't'heure su'l'point d'parti'
Cap sur l'Islande Mort aux flétans!
Tu vas laisser femmes et enfants,
et p't'ête mourrir, là bas su'les bancs
pou'des morues ou des z'harengs
Va! dans la bande , pense qu'au présent
lundi 25 janvier 2010
Je connais une fille qui est écrivain, aventurière, photographe, journaliste, voyageuse, romancière et surtout blogueuse. Elle tient un blog sur la côte d'Ivoire. Donc si vous trouvez qu'il n'y a pas assez de nouveaux messages sur celui-ci, allez voir celui-là.
Au fait, les éléphants ont perdu dimanche soir face à l'Algérie. Joie de courte durée donc.
à+
Bonus picture. Ali Bongo. Le fiston de papa Omar Bongo Ondimba. Président de la RÉPUBLIQUE du GABON !!
Je dessine mal ? Oui et alors ?
Au fait, les éléphants ont perdu dimanche soir face à l'Algérie. Joie de courte durée donc.
à+
Bonus picture. Ali Bongo. Le fiston de papa Omar Bongo Ondimba. Président de la RÉPUBLIQUE du GABON !!
Je dessine mal ? Oui et alors ?
mercredi 20 janvier 2010
Sans transition football.
Depuis que je suis petit, je m'intéresse plus ou moins au football. Surtout l'équipe de France. Tout ce qui est club et championnat par contre ça me gonfle complètement. Franchement que Lorient ait battu Sochaux, ben moi j'm'en fous un peu. Encore pire si on me parle de Tottenham face à Twikenham.
Ici, en CI le football, c'est la vie.
Heureusement, nous sommes un vendredi soir. Comme me le confie un ami qui bosse dans la brasserie locale : "pendant le match tout le monde boit de la bière donc c'est bon pour nous. Mais ensuite tout dépend du score : si les éléphants perdent, on s'arrête de boire. Mais s'ils gagnent, on boit après le match, et c'est carton plein. A fortiori quand on est au début du week end, et qu'on a prévu de se lever tard samedi c'est tout bénéf."
En ce vendredi, mon entreprise (comme tant d'autres) a aménagé ses horaires pour que ses employés puissent regarder le match chez eux. Cela signifie, une courte pause déjeuner et finir une heure plus tôt pour rentrer chez soi.
Nous, on avait décidé d'aller voir la seconde mi-temps dans un maquis, pour l'ambiance.
Des flags sur la table, c'est de rigueur.
Remise en situation : la côte d'Ivoire doit absolument gagner pour être qualifiée. Elle mène 1 but à 0 face aux ghanéens, qui se montrent de plus en plus offensifs et déterminés à recoller au score. D'ailleurs ils se créent de plus en plus d'occasions. Mais voilà que sur un coup franc SUPERBE (il n'y a pas d'autre mot) en pleine lucarne Tiéné vient porter à 2 le compteur ivoirien. C'est la liesse dans le maquis.
La clameur finit par diminuer. On boit tranquillement notre breuvage en se contentant de ce score. Mais il manque encore une chose pour que chacun soit heureux : un but de Dieu en Personne ici : Didier DROGBA. Il y a d'abord un grand cri de joie dans le bar quand rentre sur le terrain : un certain Kader KEITA. Lui aussi ça doit être une star, au vu de sa popularité. Et justement, vers la fin du match il fait son chaud et son show le Keita, il dribble un, puis deux, puis trois ghanéens, il se casse la gueule par terre, se relève dribble encore, on dirait que la balle est collée à ses pieds. Tout le monde est en transe dans le flagodrome ça crie ça hurle. Keita se retourne fait le foufou puis amorce un tir en hauteur au niveau du but ghanéen ... repris de la tête par DIDIER DROGBA... qui trompe le gardien et c'est le but. Je vous laisse imaginer l'état de nos oreilles après pareille démonstration.
Là. tout s'enchaîne en un clin d'oeil. Les enceintes, au lieu de cracher des commentaires inaudibles et assourdissants diffuse de la musique et tout le monde se met à danser !! alors que le match n'est même pas fini. (bon, c'est vrai qu'à 3 - 0 on peut avouer que c'était plié mais quand même). Le pénalty pour le Ghana est complètement anecdotique. De toute façon il y avait encore un mec devant la télé quand ça s'est passé.
Baignés par l'euphorie, nous sortons rejoindre nos véhicule. Quel spectacle !!! Du jamais vu. TOUT LE MONDE à fond : Sur les bagnoles, sur le capot. 15 mecs sur le taxi. Tout le monde crie, chacun arbore son drapeau ivoirien. Chacun tape dans ses mains, improvise des percussions, danse sans interruption. C'est de la folie simple. Dans ma rue j'ai l'impression que c'est la sortie de l'école : des centaines de gamins courent dans tous les sens. C'est dingue et magnifique. J'entends des détonations (des pétards ? des coups de feu ??). Je mets les warning pour faire comme tout le monde, je roule au ralenti, je sors mon petit drapeau ivoirien, et klaxonne comme un pakistanais [c-à-d beaucoup NDLR]. Arrivé chez moi, je voie mes gardiens super heureux. Il y en a un qui est presque en transe, il a trouvé un sifflet je ne sais où et ne cesse de le faire vriller les tympans de ses voisins.
C'est dingue de voir comment est vécu le football ici. Plus qu'une passion c'est un mode de vie. En même temps, quand on voit ce qu'est la politique, on comprend que les ivoiriens décident de s'accrocher à quelque chose de plus réel, plus proche d'eux.
Je décris juste ce que j'ai vu vendredi dernier. Et ce n'est qu'une qualification en quart de finale. Je n'ose pas imaginer ce qu'il se passera si le parcours des éléphants se passe bien, voire très bien. La côte d'Ivoire n'a gagné qu'une seule fois la CAN, et c'était en 1992. Il paraît que ça a donné des scènes de liesse populaire pendant des journées entières. Houphouët à l'époque avait même annoncé des jours fériés ! J'aimerais bien voir ça.
Affaire à suivre.... je prends rendez-vous dimanche pour le quart, face à l'Algérie.
Ici, en CI le football, c'est la vie.
- Un bref retour dans le temps. -
Un bordel monstre dans les rues d'Abidjan. Mieux que la coupe du monde 2006 ou France 98, des enfants partout dans les rues. La Côte d'Ivoire vient de se qualifier pour les quarts de finale de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations). C'est l'hystérie collective.Heureusement, nous sommes un vendredi soir. Comme me le confie un ami qui bosse dans la brasserie locale : "pendant le match tout le monde boit de la bière donc c'est bon pour nous. Mais ensuite tout dépend du score : si les éléphants perdent, on s'arrête de boire. Mais s'ils gagnent, on boit après le match, et c'est carton plein. A fortiori quand on est au début du week end, et qu'on a prévu de se lever tard samedi c'est tout bénéf."
En ce vendredi, mon entreprise (comme tant d'autres) a aménagé ses horaires pour que ses employés puissent regarder le match chez eux. Cela signifie, une courte pause déjeuner et finir une heure plus tôt pour rentrer chez soi.
Nous, on avait décidé d'aller voir la seconde mi-temps dans un maquis, pour l'ambiance.
Des flags sur la table, c'est de rigueur.
Remise en situation : la côte d'Ivoire doit absolument gagner pour être qualifiée. Elle mène 1 but à 0 face aux ghanéens, qui se montrent de plus en plus offensifs et déterminés à recoller au score. D'ailleurs ils se créent de plus en plus d'occasions. Mais voilà que sur un coup franc SUPERBE (il n'y a pas d'autre mot) en pleine lucarne Tiéné vient porter à 2 le compteur ivoirien. C'est la liesse dans le maquis.
La clameur finit par diminuer. On boit tranquillement notre breuvage en se contentant de ce score. Mais il manque encore une chose pour que chacun soit heureux : un but de Dieu en Personne ici : Didier DROGBA. Il y a d'abord un grand cri de joie dans le bar quand rentre sur le terrain : un certain Kader KEITA. Lui aussi ça doit être une star, au vu de sa popularité. Et justement, vers la fin du match il fait son chaud et son show le Keita, il dribble un, puis deux, puis trois ghanéens, il se casse la gueule par terre, se relève dribble encore, on dirait que la balle est collée à ses pieds. Tout le monde est en transe dans le flagodrome ça crie ça hurle. Keita se retourne fait le foufou puis amorce un tir en hauteur au niveau du but ghanéen ... repris de la tête par DIDIER DROGBA... qui trompe le gardien et c'est le but. Je vous laisse imaginer l'état de nos oreilles après pareille démonstration.
Là. tout s'enchaîne en un clin d'oeil. Les enceintes, au lieu de cracher des commentaires inaudibles et assourdissants diffuse de la musique et tout le monde se met à danser !! alors que le match n'est même pas fini. (bon, c'est vrai qu'à 3 - 0 on peut avouer que c'était plié mais quand même). Le pénalty pour le Ghana est complètement anecdotique. De toute façon il y avait encore un mec devant la télé quand ça s'est passé.
Baignés par l'euphorie, nous sortons rejoindre nos véhicule. Quel spectacle !!! Du jamais vu. TOUT LE MONDE à fond : Sur les bagnoles, sur le capot. 15 mecs sur le taxi. Tout le monde crie, chacun arbore son drapeau ivoirien. Chacun tape dans ses mains, improvise des percussions, danse sans interruption. C'est de la folie simple. Dans ma rue j'ai l'impression que c'est la sortie de l'école : des centaines de gamins courent dans tous les sens. C'est dingue et magnifique. J'entends des détonations (des pétards ? des coups de feu ??). Je mets les warning pour faire comme tout le monde, je roule au ralenti, je sors mon petit drapeau ivoirien, et klaxonne comme un pakistanais [c-à-d beaucoup NDLR]. Arrivé chez moi, je voie mes gardiens super heureux. Il y en a un qui est presque en transe, il a trouvé un sifflet je ne sais où et ne cesse de le faire vriller les tympans de ses voisins.
"Mais, ton gardien, il est burkinabè !" me direz-vous.
C'est tout à fait juste. Et alors a-t-on besoin d'une nationalité pour être heureux ?? Assurément non, car tous les libanais sont en orange blanc vert, de même que moi et beaucoup de monde. En ce vendredi 15 janvier 2010, on est tous ivoirien.C'est dingue de voir comment est vécu le football ici. Plus qu'une passion c'est un mode de vie. En même temps, quand on voit ce qu'est la politique, on comprend que les ivoiriens décident de s'accrocher à quelque chose de plus réel, plus proche d'eux.
Je décris juste ce que j'ai vu vendredi dernier. Et ce n'est qu'une qualification en quart de finale. Je n'ose pas imaginer ce qu'il se passera si le parcours des éléphants se passe bien, voire très bien. La côte d'Ivoire n'a gagné qu'une seule fois la CAN, et c'était en 1992. Il paraît que ça a donné des scènes de liesse populaire pendant des journées entières. Houphouët à l'époque avait même annoncé des jours fériés ! J'aimerais bien voir ça.
Affaire à suivre.... je prends rendez-vous dimanche pour le quart, face à l'Algérie.
Inscription à :
Articles (Atom)
